CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Il serait très difficile de résumer toute la carrière musicale du batteur Simon PHILLIPS et pour ceux qui comme moi n’avait pas prêté attention aux différents projets dont il a fait partie, je vous rappelle brièvement ceux-ci, ils ne sont pas tous nommés naturellement : Asia, Jeff Beck, Mike Oldfield, Camel, le regretté Gary Moore ou encore Peter Gabriel et il ne faut pas oublier qu’il a été membre de TOTO de 1992 à 2014. Donc monsieur PHILLIPS publie aujourd’hui « Protocole 4 » qui est comme son nom l’indique la quatrième production de cette formation, le premier étant sorti en 1988 puis 2013 et 2015.

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Dès l’ouverture avec « Nimbus », l’auditeur découvre un jazz-rock plutôt traditionnel, on s’aperçoit que Simon PHILLIPS a composé neuf morceaux qui rendent le partage de sa passion plus facile mais aussi, peut-être, attirer quelques nouveaux fans. Il faut dire que le talent des musiciens qui l’accompagnent dans cette entreprise est indéniable. Et effectivement une véritable complicité relie Greg HOWE le guitariste, Dennis HAMM aux claviers et Ernest TIBBS à la basse, car les arrangements musicaux écrits par Simon PHILLIPS permettent à chacun d’entre eux de s’exprimer en toute liberté en respectant malgré tout une minutie sonore qui surprend par tant de précision dans sa construction.

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Ce Jazz-rock traditionnel effleure gentiment les années mémorables des seventies et rappelle les meilleurs moments de ceux-ci. Vous y ferez quelques liens avec plusieurs musiciens supers talentueux de cet époque comme Billy Cobham et Lenny White. La musique de cet excellent compositeur aborde une multitude de facettes et s’envole vers des territoires variés qui sont parfois funky, comme sur « Passage To Agra » à la fois ethnique, aérien ou bien bénéficiant d’orientations plus progressive comme sur « Pentangle » qui en ravira plus d’un. Quelques effluves de Santana avec « Interlude » et « Celtic Run » qui élargissent considérablement le champ musical de « Protocole 4 » le rendant encore plus accessible. Le CD ce termine sur « Azorez », une composition qui n’hésite pas à flirter avec un jazz-rock pur et dur où chaque musicien prendra à son tour le premier rôle, pour un résultat des plus convaincants.

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Les neufs titres de « Protocol 4 » sont bien entendu un prétexte pour le compositeur de nous montrer son savoir-faire qui, cependant, ne cassent pas le rythme et l’harmonie de l’ensemble, bien au contraire. J’avoue avoir été conquis par cet album. Alors pour ceux qui désirent s’initier au jazz ou pour les plus aguerris, « Protocol 4 » saura vous combler.