CHRONIQUE / REVIEW

CD

Il vous est surement déjà arrivé de tomber sur le premier album d'un groupe et de vous dire que leur avenir était plus que prometteur. Shan fait partie de ceux-là! Ce groupe de Norvège vit le jour en 2014 et était constitué de 5 jeunes étudiants : Emilie BJORNSTAD au chant, Johan Jenssen BAKKEN au clavier, Øyvind HOVDE à la guitare, Ørjan LAEGREID à la basse et Marius Trøan HANSEN à la batterie. Après de dur labeur acharné mais mérité, l'album “Confessions” arriva en Février dernier.

​

Étant un album concept qui tourne autour de l'amour et ses difficultés, sujet très en vogue dans le monde de la musique, “The Wise Man (Part 1)” commence le tout avec un rythme folk bien ancré faisant un peu penser à BABE RUTH. “Confessions” augmente le tempo pour un son plus groovy et bluesy qui se prend très bien. “Stay” démontre un coté plus indie rock très accrocheur avec de l'émotion à en revendre par moment. “Losing Self” fait presque penser à une messe qu'on écoute religieusement et qu'on prie pour qu'elle ne s'arrête jamais tellement c'est doux et beau à l'oreille. “Interlude” continue la célébration religieuse avec BAKKEN qui nous interprète un solo de synthé au son d'orgue. “Don't wait (For me)” nous revient tout en douceur vers un folk presque bluesy guidé par la voix de BJORNSTAD; cette jeune chanteuse, dont sa voix me fait penser à un mélange entre Jenny HAAN de BABE RUTH et Fiona APPLE, sait comment nous donner des frissons tant elle peut nous chavirer tel un navire lors d'une tempête. On boucle la boucle, comme l'avait fait PINK FLOYD avec l'album “Wish you were here”, en terminant avec la suite de “The Wise Man” qui est plus guidée, cette fois-ci, avec la basse de Ørjan LAEGREID et la voix de BJORNSTAD qui est plus lyrique cette fois-ci. BAKKEN termine la cérémonie avec un solo aux notes prolongées qui nous donne le ton pour réfléchir sur ce qu'on vient de nous servir durant ce très bon mais trop court album. En guise de “rappel”, nous avons une version différente de la pièce “The Wise Man” avec les 2 parties ensemble cette fois-ci. La deuxième partie est complètement différente de l'originale, qui fait presque penser à un jam en fait, avec BJORNSTAD qui nous livre ici une surprenante prestation à la hauteur de son talent et d'Øyvind HOVDE qui se charge de la partie instrumentale à la guitare.

​

Au final, Shan est un groupe qui mérite vraiment le détour avec un son qui vacille entre un folk, rock et blues qui fait penser à un BABE RUTH des temps modernes. En espérant qu'ils ne subiront pas la même durée de vie que ces derniers, j'ai bien hâte d'entendre la suite de leurs aventures musicales! C'est un court voyage musical, certes, qui démontre un aperçu de ce que le futur de la musique nous réserve!