SEQUENTIA LEGENDA est le nom de scène du compositeur Laurent Schieber qui est tombé un jour sur des albums de K. SCHULZE (« mirage » peut-être) et qui n’en est jamais remonté! A force d’en écouter, il a dû comme bien d’autres artistes fans de ce genre de musique penser à reproduire un peu de cette magie que l’on retrouve dans la quarantaine de productions du maître. Avec le temps, il l’a fait, puis il a réussi à jouer sur différents instruments de la vieille école de Berlin, sur du Arturia, du Moog, du Minimoog, de l’ARP, sur ces instruments analogiques qui ont défrayé un temps la chronique durant les années 70’s proposant de grandes nappes musicales avec circonvolutions, réverbérations, montées minimalistes et tempos inusables.
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Sur cet album, trois pistes de 17, 21 et 25 minutes sont proposées (‘Out of the Silence’, ‘Ici et Maintenant’ et ‘Valentins Traum’). Le dernier titre qui est en allemand parle du traumatisme d’avoir un enfant handicapé dans cette société, personnellement c’est ce dernier titre qui m’a le plus ému, qui m’a le plus fait régresser du bon côté! Ramenant au niveau son aux albums « Moondawn » à « Mirage ». Le son est moins primitif, moins brut que sur « Irrlicht » par exemple, mais aussi moins travaillé que sur les compos de « Dreams » où on pouvait alors à partir de cet album entendre de courtes compos de moins de 10 minutes. De fait les pistes vous emmènent sur des moments de régression soit par les sons proposés envoûtants et captant l’oreille, soit par la ressemblance avec des titres du sieur K. SCHULZE. La logique voudrait cependant qu’on ait affaire juste à un copier-coller, ce n’est pas le cas seule la trame est reconnaissable avec un lent crescendo. Après, c’est en fermant les lumières et en mettant le 7 point « Dolby surround » que l’on peut au mieux se faire surprendre par ses notes distillées comme par perfusion. Pour certains, ce sera un décor de film, pour d’autres une plongée dans le cosmos, pour d’autres encore une descente abyssale dans le grand bleu!
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Une chose est sûre, il vous faudra du temps comme j’en avais avant au temps où les groupes ne « fleurissaient » pas comme maintenant. Là, cela devient plus dur de se le prendre ce temps, sauf si on est toujours accro de la Berlin School.