CHRONIQUE / REVIEW

CD

Au début de l’automne dernier, j'ai été attiré par un nouveau projet russe appelé RTFACT et les bons mots qui se dégageaient des commentaires observés sur le net.  La musique est définitivement un retour vers la période faste des années ’70, et je suis heureux de dire que « Life is Good » est en fait très créatif et immensément agréable à écouter. Une courte présentation s’impose ici, les instigateurs de ce projet se nomment Yuri VOLODARSKY qui est un artiste aux multiples talents, il est acteur, écrivain, et directeur et producteur de film et Eugene SHARIKOV, producteur et musicien. Ce projet est à la base une collaboration d’artistes venant d’un peu partout. Les deux associés ont invité quelques grands noms de la musique comme les chanteurs Jeff SCOTT- SOTO (Sons of Apollo, Trans Siberian Orchestra), Nad SYLVAN (Steve Hackett, Agent of Mercy) et Will CHAMPLIN; des invités, Oz NOY, Jeff KOLLMAN, Rafaël MOREIRA et Josh SMITH aux guitares, Gary MEEK à la flute et au sax. Le line-up est complété avec Eugene SHARIKOV (basse), Edward TSISELSKY (claviers), Dimitri ILUGDIN (synthés) et Joel TAYLOR (batterie). Avec « Life is Good » nous avons droit à un mélange judicieux d’influences, en commençant par Emerson Lake & Palmer suivi de près par Gentle Giant.

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Certaines interprétations offrent des similitudes avec Gentle Giant mais pas toutes. La chanson titre « Life is Good » ouvre l’album, l’introduction de la pièce nous laisse déjà entrevoir que Gentle Giant est au rendez-vous musicalement. Nous sommes placés devant des performances individuelles époustouflantes. Le chant de SOTO se fait entendre que vers la quatrième minute. Une excellente entrée en matière. « Artifact », un instrumental à la saveur ELP, donne des frissons, encore une fois les performances et les arrangements sont magistrales. Will CHAMPLIN nous offre une belle prestation vocale sur « (I Got) Money in my Pocket », il est aidé par Nad SYLVAN qui agit en soutien. La mélodie est accrocheuse, elle a tout ce qu’il faut pour retenir votre attention. Ici il faut souligner le jeu de Joel TAYLOR à la batterie, il a décidé de nous en mettre plein les oreilles. Nous voici arriver à « Gotika », un instrumental plus sombre avec quelques classiques à la Keith Emerson. L’interprétation est grandiose, on passe par plusieurs sonorités qui s’enchainent pour notre plaisir. SOTO revient sur la première partie de « Hail to the Winner », un titre qui m’a fait penser à « We Are the Champions » mais en moins grandiose que l’original. S’en suit la seconde partie, instrumentale, sous-titrée « Tarantella » que vous ne sauterez pas. « The King, The Master, and the Timekeeper » est clairement dédié à Emerson, Lake & Palmer. « Hollywood Walk of Fame » clos l’album proprement dit avec le chant entrainant de CHAMPLIN, si la première partie est plus funk, la seconde est dans le style rock jazzé. La réelle fermeture de « Life is Good » est la reprise remixée de la pièce titre.

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Si je concluais rapidement, je dirais que cet album en est un joyeux dans tous les sens du terme. C’est quarante-cinq minutes réparties sur neuf pièces sans aucun temps mort ou décevant. D’ailleurs tout est dit dans le titre. Si vous croyez avoir affaire à du copier/coller des références identifiées vous avez tort. Vous avez le goût de mettre du soleil dans votre journée, écoutez « Life is Good ».