CHRONIQUE / REVIEW
roz vitalis
the hidden man of the heart
Releases information
Release date: March 31, 2018
Format: Digital, CD
Label: Lizard Records
From: Russie / Russia
8,6
Serge Marcoux - May 2018
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
Le travail de chroniqueur peut offrir de belles récompenses. Certes, je connaissais l’existence de ce groupe russe. D’une oreille un peu distraite, j’avais entendu une ou deux pièces sur des compilations, mais sans plus. Cependant, quand il s’agit de rédiger une chronique, il faut s’arrêter et être attentif, écouter encore et encore, découper, rechercher et ainsi de suite. J’ai ainsi appris que le groupe existait depuis 2001 et a été créé par le compositeur et claviériste IVAN ROZMAINSKY. J’ai aussi découvert une abondante discographie de 12 albums studio, avec celui-ci, et de six albums live. Mais, la plus intéressante de mes découvertes est la musique de cet album, « The hidden man of the heart ». Il est composé de 14 pièces instrumentales pour plus d’une heure d’une musique progressive qui n’est pas facilement classifiable. Ce qui est plutôt réjouissant quand on y pense. N’est-ce-pas ce que nous recherchons? J’avais lu la classification RIO, voire avant-prog. Si tel avait été le cas, je ne crois pas que j’aurais autant aimé cet album puisque j’aime relativement peu ces genres.
À l’origine, ROZ VITALIS était l’affaire de M. ROMAINSKY. Il en va tout autrement aujourd’hui. C’est d’abord vrai au niveau de la composition et des arrangements. Certes, il demeure le leader du groupe mais le groupe participe à ces volets, notamment le guitariste VLADIMIR SEMENOV-TYAN-SHANSKY. C’est tout aussi vrai musicalement puisque le groupe est composé de sept membres assistés de quatre invités et d’un quatuor à cordes. Ce foisonnement de musiciens permet d’offrir une large palette d’instruments dont la trompette, la flute, la clarinette, la mandoline, les percussions et ce quatuor à cordes qui joue un rôle important. En effet, trois courtes pièces sont exécutées par le quatuor et peuvent être vues comme des introductions, « Someone passed over » et « Trampled by the lion and adder », ou d’intermède tel « Wounded by the lion and adder ». Ces trois pièces d’inspiration classique ainsi que deux courtes et très belles pièces au piano contribuent grandement à la beauté de cet album. J’utilise le terme beauté car c’est souvent ce qui s dégage de plusieurs compositions. Ainsi en est-il de « Blurred », où l’influence de Camel est très présente, et qui offre un beau duo flute et guitare tout en douceur avec une touche de trompette. La pièce titre est aussi influencée par notre chameau adoré et là aussi, la flute, le piano et la guitare nous enchantent. C’est également le cas de « Rapshody of refugees » avec son influence slave évidente et réjouissante. Je ne saurais passer sous silence cette valse de la jungle, « Jungle waltz » avec une section où domine la flute et le piano et où quelques jolies notes de trompette nous font vibrer. Et que dire de la finale alors que des riffs de guitare s’ajoute aux instruments pour une montée en puissance. Un petit délice.
Le côté un peu plus aventureux du groupe s’exprime, entre autres, dans la section médiane de « Passing over » sans enlever le caractère agréable de cette musique et de cette pièce. Même chose pour « Thou Shalt Tread Upon the Lion and Adder » qui commence un peu KRAUTROCK pour devenir une des pièces les plus franchement rock de l’album avec une basse bien prononcée de M. KOROTKIKH. Le jeu de ce bassiste est franchement bon et se remarque tout au long de cet opus. « Fret Not Thyself Because of Evildoers » s’inscrit aussi comme une pièce plus rock. La dernière pièce commence également en puissance puis après environ deux minutes survient un court silence. La basse revient doucement avec un thème entendu plus tôt dans l’album. Une trompette magique égrène quelques notes et contribue à ce passage doux et mélancolique. Puis, une guitare électrique s’ajoute et un très beau solo permet d’accélérer le rythme. Le solo se fait pressant et intense et laisse ensuite l’espace à un orgue qui peut rappeler du vieux NEKTAR. Cette urgence et cette force musicale nous transportent jusqu’à la fin du disque qui se termine avec quelques puissants riffs.
J’ai définitivement été récompensé par la beauté de ce disque, par cet heureux mariage de nombreux et magnifiques passages en douceur ou en finesse complémentés par de moments plus intenses et plus franchement rock. Faites-vous une faveur et offrez à vos oreilles attentives « The hidden man of the heart », un album progressif bien produit et bien exécuté.
PISTES / TRACKS
1. Someone Passed Over (2:18)
2. Passing Over (6:43)
3. Rhapsody of Refugees (5:43)
4. Blurred (2:58)
5. Trampled By the Lion and Adder (1:35)
6. Thou Shalt Tread Upon the Lion and Adder (6:44)
7. Passing On the Line (2:02)
8. Disturbed By Jungle (1:56)
9. Jungle Waltz (5:02)
10. Wounded By the Lion and Adder (3:55)
11. Fret Not Thyself Because of Evildoers (6:58)
12. The Hidden Man of the Heart (5:13)
13. Some Refugee Passed Over (3:44)
14. Psalm 6 (8:32)
Musiciens / MUSICIANS :
Vladimir Efimov : Guitars
Alexey Gorshkov : Trumpets, guitars
Ruslan Kirillov : Bass guitar
Vladislav Korotkikh : Flutes
Ivan Rozmainsky: Keyboards
Philip Semenov : Drums
Vladimir Semenov-Tyan-Shansky: Guitars
With:
Danila Danilov: Synthesizers
Yury Khomonenko: Percussion
Mark Makarov: Mandolin
Leonid Perevalov: Bass clarinet
Les-Quartet conducted by Georgy Fyodorov:
Long Fam: Violin
Valeriya Kondratyeva: Violin
Vyacheslav Agabekov: Viola
Sofiya Deynekina: Cello