CHRONIQUE / REVIEW

CD

Nous avons ici un claviériste italien qui participe aux groupes RANESTRANE, THE STEVE ROTHERY BAND et le DAVID FOSTER BAND et qui décide de faire un album sur l’histoire du Petit Prince qui fut écrit par Antoine de SAINT-EXUPÉRY. Un parmi tant d’autres, direz-vous. Eh bien… oui et non. En plus de s’inspirer musicalement des albums ‘Ovo’ de Peter GABRIEL et/ou ‘Brave’ de MARILLION, Riccardo ROMANO a eu la sagesse de s’entourer de musiciens hors-pair, lui-même étant un musicien assez hors-pair. Rajoutez des chanteurs et chanteuses avec des voix assez différentes l’une de l’autre pour personnifier les acteurs de l’histoire et nous sommes soudain devant quelque choses d’assez intéressant. Faites-en un album concept à saveur Prog et c’est garanti qu’on va au moins l’écouter pour vous en parler!!

L’album débute par la pièce ‘Laughing Star (Pt. 1)’: Le Renard (Sonia BERTIN) nous introduit en français à l’histoire sur un fond de musique un peu céleste, voir New Age. Puis le violon prend toute la place avant de se faire accompagner par le piano et la petite voix française qui revient nous mettre en contexte. ‘B612’ est une jolie pièce qui est chantée tout en douceur par Riccardo ROMANO. Elle pourrait facilement passer avec un certain succès à la radio. La pièce de presque six minutes passe en un éclair. ‘Invisible to the Eyes’ est une très belle balade qui, elle aussi, pourrait passer à la radio. J’aime l’échange de chant parfois intense entre Riccardo ROMANO et la fille de Steve ROTHERY, Jennifer. Après que le Renard nous remet dans le contexte de l’histoire, ‘Compass Rose’ débute avec de la guitare électrique accompagnée par de la cornemuse (?). Rythmée et avec un ‘accent‘ celtique, cette bonne pièce a un petit quelque chose qui me rappelle quelques vieilles chansons de FISH. La triste pièce ‘Letter’ est chantée par Jennifer ROTHERY. Très jolie et intense. ‘The King’ est chanté par Martin JAKUBSKI sur un style un peu Jazz/Crooner. On se laisse embarquer par le beat et le swing de la musique.

‘The Lamplighter’ est une très jolie pièce où Riccardo ROMANO chante avec ses tripes. Le Renard nous introduit à la pièce ‘Echo Of Solitude’ où l’on a des échos (pas de jeux de mots ici) FLOYDiennes très agréables de la pièce ‘Invisible to the Eyes’. Splendide! ‘The Snake’ est la pièce où Steve HOGARTH chante dans le rôle, vous l’aurez deviné, du Serpent. Un peu noire, un peu MARILLION, plus parlé que chanté, la dernière minute-trente sauve la mise de cette pièce. ‘Dragonfly’ est la pièce maitresse de l’album: un bon Prog-Rock d’environ dix minutes avec un rythme entrainant et puis un changement pour un style plus ‘pompeux’ et MARILLIONesque vers 04:30 dans la pièce. De loin la meilleure pièce de l’album et de loin ma préférée! ‘Le Renard’ est chantée par Sonia BERTIN: une petite pièce à la guitare acoustique. J’aime bien. ‘Laughing Star (Pt. 2)’ est une pièce d’un style un peu Space au début avant que Riccardo ROMANO ne chante avec passion sur la partie du refrain et change le tout pour un Prog plus accessible. ‘Sandcastles’ est une pièce chantée en duo par ROMANO et ROTHERY et qui sert de finale à cet album qui, dans l’ensemble, n’est vraiment pas mauvais.

Il y a de très beaux moments, mais il y a aussi des moments presque prévisibles. La force de cet album est toutes les pièces chantées par Riccardo ROMANO. Il a une voix qui vibre d’émotion et qui sied bien avec le type de musique de cet album. Je serais curieux de voir cela en Opéra-Rock (comme on désigne son album sur son site). En passant, pour ceux qui ne le savaient pas, B612 est le nom de l’astéroïde où vit le Petit Prince.