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CHRONIQUE / REVIEW

reale accademia di musica

angeli mutanti

Releases information

Release date: February 28, 2018

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Musiche Particolari & Records

From: Italie / Italy

7,1

Serge Marcoux - March 2018

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

La vie musicale REALE ACCADEMIA DI MUSICA n’est pas celle d’un long fleuve tranquille. Le groupe formé en 1971 fait partie de la première vague qui nous a donné les PFM, BANCO ET LE ORME de ce monde. Le premier album éponyme, paru en 1972, est un modèle du genre et ce, même s’il n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur. Le contenu qui varie du pastoral ou progressif énergique a bien passé le cap des décennies et s’écoute toujours avec un réel plaisir. Le 2e album parait deux ans plus tard et seul le claviériste et le batteur sont encore à bord. La guitare sèche domine sur ce qui est considéré comme un bon album de prog folk italien mais complètement différent du premier. Un premier hiatus de 34 ans s’ensuit jusqu’à ce que le leader de 74 relance le groupe pour deux albums pauvrement notés en 2008 et 2009. Le deuxième arrêt dure quatre ans cette fois. Le chanteur et le claviériste de la première mouture relance la machine en 2013, sans succès et avec un album considéré comme moyen. Arrêt sur image pour un autre cinq ans et cette fois c’est le guitariste et compositeur du groupe original, PERICLE SPONZOLLI,  qui ramène le groupe sur la scène. Il est accompagné d’une chanteuse, ERIKA SAVASTANI, d’un claviériste, FABIO LIBERATORI et d’une section rythmique où FABIO FRASCHINI officie à la basse et ANDY BARTOLUCCI est le batteur. Trois guitaristes invités viennent offrir quelques notes, chacun sur une pièce différente, dont celui présent sur les albums de 1974 et 2013. Le leader actuel du groupe mentionne que l’utilisation du nom REALE ACCADEMIA DI MUSICA n’a pas toujours été appropriée au fil des ans et que «Angeli mutanti» représente le retour de l’authentique groupe. Il ajoute que le groupe fonctionne comme un atelier, une école, voire une académie au réel sens du mot!

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Jetons un regard actuel sur les neuf compositions de PERICLE SPONZOLLI et celle de FABIO LIBERATORI. D’emblée, une des nouveautés du groupe est l’utilisation de deux voix sur presque toutes les pièces, sauf pour deux dont l’instrumental qui clôt l’album. C’est avec la pièce titre qu’on découvre le nouveau son de REALE ACCADEMIA DI MUSICA. Et c’est vraiment un nouveau son.  Les voix sont différentes, le ton est plus rock, la structure de cette pièce et de celles qui suivent sont plus près de celles de chansons que de compositions plus élaborées comme le progressif en offre souvent. C’est une bonne ouverture d’album et, à mon goût, c’est une des trois meilleures pièces. Le solo de guitare sur fond d’orgue qui m’a fait un peu pensé à «Echoes» est particulièrement à noter. Les deux autres très bonnes pièces sont «Tempo» et «La piste e il miraggio». Ce sont les chansons qui sont les plus près du rock progressif dans ce nouveau son du groupe. «Alba» qui suit est un bon rock plutôt mid-tempo avec un solo de guitare un peu curieusement enregistré en arrière-plan. Ce n’est pas une pièce prog. La troisième pièce débute avec un synthétiseur mais c’est la seule concession au genre musical chéri. C’est une balade qui, honnêtement, n’est pas dans le registre d’un «Non mi rompete» de BANCO ou  d’un «Lucky man» pour ne donner que ces exemples. La suivante, «Cosa nascondono le nuvole», est une autre chanson mid-tempo avec un solo de guitare à la MARK KNOPFLER. Une belle chanson mais qui n’est pas vraiment prog non plus. La cinquième pièce est une balade qui est aussi la pièce la plus courte. À mi-chemin de l’album, on comprend mieux les propos de SPONZOLLI qui parle de l’esprit progressif du disque et du groupe et non de celui de l’album spécifiquement. L’histoire du groupe, la pochette de cet album, l’utilisation des claviers et le «feeling» général d’«Angeli mutanti» s’apparentent au prog. Cependant, quand on analyse pièce par pièce, on se rend compte que plusieurs chansons échappent au genre.

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«Tempo» débute avec du piano, si important sur le premier disque et plutôt absent de celui-ci. On accélère avec le synthétiseur bientôt accompagné de la guitare qui fera d’ailleurs un solo bien senti plus tard dans la pièce. Comme je l’écrivais, une des meilleures et probablement la plus spectaculaire. La chanson qui suit, «A dritta San Salvador», offre une belle performance de Mme SAVASTANI et du synthétiseur de M. LIBERATORI.  Nous passons de bien beaux moments en leur compagnie. La huitième est aussi une chanson mid-tempo ponctué de quelques riffs de guitare un peu plus rock et d’un break instrumental qui pour être en beauté et en douceur n’est ni novateur, ni audacieux. «Io sono qui» débute en force mais adopte rapidement le tempo principal plutôt tranquille de l’album pour laisser les deux voix prendre l’espace accompagné de belle façon par la guitare et les claviers. «Angeli mutanti» se termine avec une pièce instrumentale qui est aussi la plus longue avec un peu plus de 7 minutes. C’est ma pièce favorite et peut-être la meilleure. Ce qui est un peu paradoxal pour un album où les deux voix ont autant d’importance.

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Pour votre humble serviteur, le résultat final des très nombreuses écoutes pour faire cette chronique a engendré une ambivalence musicale. D’une part, je suis heureux de voir que le groupe existe et pourra, on peut l’espérer, faire de la scène et d’autres albums. D’autre part, si l’écoute d’«Angeli mutanti» offre de beaux et bons moments, la musique n’est pas à la hauteur de l’album qui a fait la réputation du groupe. Finalement, du point de vue prog italien, depuis plusieurs années, les propositions sont nombreuses, variées et plusieurs, avouons-le, sont supérieures à celle-ci.

 

PISTES / TRACKS

 

1 – Angeli mutanti (5:50)
2 – Alba (4:44)
3 – Johnny e Adele (4:42)
4 – Cosa nascondono le nuvole (4:23)
5 – The beat goes on (come la canzone) (3:19)
6 – Tempo (5:46)
7 – A dritta San Salvador (4:39)
8 – Una sola immagine (4:41)
9 – Io sono qui (5:22)
10 – La pista e il miraggio (7:05)

Musiciens / MUSICIANS :

 

- Pericle Sponzilli / vocals, guitar
- Fabio Liberatori / keyboards, piano
- Erika Savastani / vocals
- Andy Bartolucci / drums
- Fabio Fraschini / bass
With:
- Gianfranco Coletta / 2nd guitar (3)
- Nicola Di Staso / 2nd guitar (4)
- Fernando Fera / electric guitar (5)

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