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prog story

Chronique de concert / concert review

Salle jean-paul tardif - 13 & 14 octobre 2017

Par/by:  Marc Thibeault

Photos:  Pierre Ménard 

Français & English

Version Française

 

Quel beau retour aux Prog dit «Vintage» hier soir! La première du spectacle «Prog Story» en hommage aux grands du Prog britannique des années 1969 à 1979 a eu lieu dans une salle presque pleine en majorité de cinquantenaires et plus vieux mais aussi des plus jeunes. La même formule que pour les spectacles d’Elvis Story est utilisée: des extraits d’entrevues vidéo servent de prémisses aux groupes ensuite présentés. Huit musiciens (dont trois font partie du groupe Prog-Rock «Universe Effects») nous ont tour à tour épatés, éblouis, enchantés et, surtout, divertis avec une prestation de très haute qualité. Les trois chanteurs-guitaristes couvrent une large gamme vocale, ce qui facilite la transition d’un groupe à l’autre sans que l’on soit trop dépaysé.

 

Il y avait déjà un air de fête sur place avant que le spectacle ne débute. Le tout débute avec des extraits d’entrevues avec un «historien» britannique de la musique et quelques musiciens qui ont participés à leurs façons à écrire cette page importante de l’histoire de la musique Progressive. Steve Hackett, Eddie Jobson et Carl Palmer nous parlent de leurs débuts et de leur vision de ce que représente pour eux la musique Progressive. Puis ça démarre en lion avec «In the Court of The Crimson King» de King Crimson. C’est déjà le délire dans la sale! Les projections vidéo en arrière-plan et l’éclairage rajoutent à l’atmosphère «Vintage» sans pour autant rendre les tout quétaines. Le chanteur met beaucoup d’émotions dans sa voix, ce qui rend le tout très crédible. Les musiciens sont rodés au quart de tour et le flutiste-saxophoniste Mathieu Pilote nous montre son talent dès la première pièce! La pièce se termine devant une des 13 (!!) ovations de la foule pendant la soirée. Les musiciens nous embarquent ensuite dans «21st Century Schizoid Man» et la foule cris de joie dès les premières notes. Le ‘duel’ guitare / saxophone où les deux musiciens jouent souvent à l’unisson fait bien réagir la foule et la pièce se termine par (vous l’aurez sûrement deviné) une ovation.

 

Nous avons ensuite droit à d’autres intéressantes extraits d’entrevues qui nous amène à «Firth Of Fifth» de Genesis où le chanteur Alexandre Donati nous épate par son chant imitant Peter Gabriel d’une façon assez convaincante. Le bassiste Christian Pacaud a l’air de s’amuser depuis le début du spectacle et nous affiche un grand sourire continuellement même si les partitions qu’il joue ne sont pas toujours faciles. La foule en liesse les récompense par une autre ovation à la fin de la pièce. Vient ensuite «Dance On A Volcano»: encore ici, le jeune chanteur et professeur de guitare nous embarque avec son chant qui est très proche de celui de Phil Collins. La foule est encore une fois conquise. Nous avons ensuite d’autres extraits d’entrevues qui nous amènent à «Proclamation» de Gentle Giant. La musique est pareille à l’originale et la technicité de la pièce nous montre à quel point ces jeunes ont dû travailler pour en arriver à un tel résultat! J’aime bien le moment où les trois chanteurs chantent ‘faux’ à l’unisson comme dans la pièce! Vient ensuite la pièce «Free Hands» qui sonne aussi frais qu’à sa sortie en 1975! La pièce se termine encore avec une ovation. On a ensuite une autre série d’extraits d’entrevues qui, cette fois, nous amène au groupe Pink Floyd. «Dogs» est jouée avec précision et on ressent le plaisir qu’ont les musiciens à jouer ensemble. C’est ensuite la pièce «Shine On You Crazy Diamond» qui enchante la foule et on sent que la nervosité a quitté le guitariste qui semble soudain beaucoup plus à l’aise à jouer ses soli. Les deux pièces ont étés ovationnées.

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Nous avons droit après l’entracte à la même formule de présentation qui nous offre cette fois Emerson, Lake & Palmer avec «Karn Evil 9» où le chanteur Jean-Philippe Major embarque dans son personnage de pleins pieds. «Tarkus» vient ensuite nous remplir les oreilles avec justesse et le claviériste Francis Grégoire part sur un ‘trip Emerson’ en nous en donnant plein la vue et les oreilles! Il ne faut pas oublier le batteur Antoine Baril qui fait un travail colossal à la batterie! Devinez quoi? Une ovation à la fin de la pièce! Après ELP, nous avons droit au répertoire de Jethro Tull avec les pièces «Aqualung» et «Thick As A Brick» et Jean-Philippe Major imite assez bien la voix d’Ian Anderson, surtout lors de «Thick As A Brick». Je vous laisse deviner ce qui est arrivé à la fin de la deuxième pièce…encore une ovation! On revient ensuite avec King Crimson et une excellente prestation de la pièce «Starless And Bible Black». Après l’ovation à la fin de la pièce, les extraits d’entrevues nous apportent au groupe Yes où le chanteur Gabriel-Antoine Vallée nous assomme avec sa prestation au chant: on a presque l’impression que la voix qu’on entend ne sort pas de sa bouche tant c’est clair et quand même assez précis! Les musiciens sont gonflés à bloc et nous interprètent «Heart Of The Sunrise» et un Medley d’autres pièces. Encore une fois, une ovation spontanée a accueilli la fin de chaque pièce jouée.

 

Le rappel s’est fait presqu’aussitôt la fin du Medley de Yes: tout le monde sont demeurés silencieux jusqu’aux premières note de «Roundabout». Après (vous l’avez deviné) une autre ovation chaleureuse à la fin de la pièce, un medley de pièces de Genesis nous a été offert: «Cinema Show», «In The Cage», «Unquiet Slumbers…» et «Supper’s Ready» ont terminé avec splendeur cette belle soirée.

 

Les musiciens ont passé cette première de spectacle avec une aisance presque déconcertante. Bravo à ces artistes talentueux et au producteur Jean-Louis Croteau de JLC Musik.

 

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