CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Déjà le treizième album en 19 ans pour la formation PINEAPPLE THIEF menée par Bruce SOORD. Un album qui reste dans la même lignée que le précédent (Your Wilderness, 2016) mais qui semble aussi un peu plus riche musicalement que le précédent. Les musiciens se donnent encore à fond et on sent que la participation de Gavin HARRISON aux percussions «colore» les pièces avec des rythmes similaires à ceux de PORCUPINE TREE, rapprochant un peu plus la sonorité des deux groupes. Le jeu de guitare basse de Jon SYKES y est aussi pour quelque chose.

 

La pièce intro «Not Naming Any Names» débute sobrement l’album: avec seulement du piano et la voix un peu mélancolique de Bruce qui nous amène à «Try As I Might», plus Rock mais toujours chanté en douceur. Un peu d’effet à la voix du chanteur et un peu de chœurs à l’arrière-plan lors des refrains rajoutent un petit plus et le solo de guitare qui sonne un peu comme ceux de George HARRISON et qui accompagne le chanteur jusqu’à la fin embellit le tout. La pièce «Threatening War» débute aussi en douceur avec de la guitare acoustique jusqu’à environ 01:23 où le rythme accélère légèrement. Mi-ballade, mi-Rock, la pièce a un petit fond Space avec les réverbations ici et là. On reconnait bien ici la marque de PINEAPPLE THIEF. «Uncovering Your Tracks» me fait penser à certaines pièces de PORCUPINE TREE: un mélange de guitare acoustique et électrique avec une solide ligne rythmique basse/percussions et quelques montées musicales. «All That You've Got» débute avec un bon beat entrainant et un riff de guitare simple mais efficace. J’aime les petits bouts Space-Rock qui passent après les refrains. Bonne pièce.

 

La pièce promotionnelle «Far Below» débute en lion avec guitare électrique et un bon rythme Rock puis change soudainement pour un style plus tempéré avant de revenir au rythme du début lors des refrains. J’aime les ajouts de petits soli de guitare en arrière-plan. L’intro «Pillar of Salt» est dans le même style que la pièce «Not Naming Any Names» mais avec, au lieu du piano, de la guitare acoustique et Bruce SOORD seul au chant. Toute en douceur et un peu trop courte à mon goût. S’en suit la pièce-maitresse de l’album «White Mist», une très bonne pièce qui est légèrement teintée d’une aura mystérieuse. J’aime le changement vers 03:23 où les guitares acoustique et électrique se croisent avec justesse et beauté. Il y a du Space-Rock, du Prog-Rock et tout ce qu’il faut pour qu’on s’y accroche. Même en étant la plus longue pièce de l’album, les 11:06 passent en coup de vent. On nage ici en plein style PINEAPPLE THIEF et ça fait du bien! «Shed a Light» termine l’album en beauté avec un début à la guitare acoustique avant que, à la deuxième minute, ça monte d’un cran pendant 45 secondes avant de redescendre au même style relaxant qu’au début. Le groupe nous refait le même coup vers les 03 :30. Jolie pièce.

 

Un album qui est un peu mélancolique mais qui est très bien réalisé. Si vous aimez le côté un peu sombre et triste de PINNEAPPLE THIEF ou PORCUPINE TREE, vous allez assurément aimer cet album. Je ne me lasse pas de l’écouter et je vous le recommande fortement.