CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Pierpaolo BIBBÒ est un musicien multi-instrumentiste qui a composé et joué l’entièreté des morceaux de ce nouvel album laissant la batterie et les percussions à Simone SPANO (dont j’ignore la provenance). « Via Lattea » est composé de 7 pièces totalisant près de 45 minutes de musique originale dont la plus longue s’étale sur un peu plus de 13 minutes.

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« Via Lattea » qui veut dire La Voie Lactée est un album dédié à l’amour, l’amour de la Sardaigne, une île souvent conquise et libérée, teintée par les contrastes saisissants de ces paysages. Mentionnons que Pierpaolo BIBBÒ n’est pas le plus prolifique des artistes italiens. Il a déjà produit un album (Diapason) en 1980 qui a bénéficié d’un succès d’estime mais qui ne s’est pas concrétisé au niveau commercial. Il y eut après un silence artistique de 32 ans avant qu’il ne sorte un deuxième opus (Genemesi) en 2012 qui est passé complètement sous silence.

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Du point de vue de l’amateur chroniqueur que je suis il n’y aura donc aucun biais historique qui pourrait venir teinter mon analyse. Je suis sorti de la première écoute avec un sentiment ambivalent. Du point de vue musical Je n’ai pas pu lui accoler une étiquette précise même si Progarchives le définit comme « Rock Progressif Italien ». Si c’est bien du RPI, alors ce n’est pas apparent tout le long.

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D’entrée de jeu la première pièce « Dal Nuraghe Alla Via Lattea » qui est très axée sur les claviers installe une ambiance prog symphonique dont la rythmique est appuyée par une batterie et une guitare basse assez simples. Pas de haute voltige ici, mais une musique instrumentale agréable et efficace, quoique trop courte. La deuxième pièce « 17 Febbraio 1943 » avec ses 13minutes est la plus longue et le plus susceptible d’intéresser l’amateur de longues pièces que je suis. Mais la magie n’opère pas à cause des premières minutes qui sont un peu massacrées par une batterie tapocheuse. Les 6 dernières minutes sont cependant dignes d’un néo prog efficace avec une belle mélodie et un piano bien aéré.

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La troisième pièce « Nient'altro » est une courte mélodie entièrement chantée qui lorgne plutôt du côté pop que prog. La quatrième pièce « Corso Vittorio Emanuele II » est un peu plus longue que la dernière et demeure dans le même registre mais avec une touche un peu plus rock assumée par un solo de guitare assez dynamique. La cinquième chanson « Il Matto Del Villaggio » est manifestement dans la même mouture que la quatrième, bien assumée vocalement. Il faut attendre aux sixièmes et septièmes morceaux pour retrouver un rock progressif un peu plus musclé et nuancé. La voix de Pierpaolo BIBBÒ est très mélodieuse et juste. Je dirais que c’est le point fort de cette œuvre musicale. Ses habiletés de compositeur et de claviériste sont indéniables sans oublier qu’il est aussi très bon guitariste.

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Somme toute un très bon album qui s’écoute de façon assez fluide, naviguant entre le prog et le rock assumé par un chanteur-musicien très talentueux. Dans mon cas cette fluidité a été un peu dérangée par le jeu du batteur.