CHRONIQUE / REVIEW

CD

OAK le norvégien, à ne pas confondre avec le O.A.K italien qui vient lui aussi, hasard bien sûr du calendrier, de publier un album en 2018, brillamment chroniqué sur profilprog.com par Serge MARCOUX au mois de février dernier. OAK est un trio sans être un power, plutôt un mainstream trio car rarement la musique s'emballe et rarement elle montre le moindre signe d'énervement (sic). A noter que pour la réalisation de leur premier album en 2013, les norvégiens étaient quatre, le dénommé Ole Michael BJORNDAL n'apparaissant sur ce second effort discographique qu'en tant que musicien invité dans deux titres le premier et le sixième. Globalement donc, cette oeuvre proposée par OAK est ce que nous pouvons appeler un rock "mainstream", progressif sans l'être, qui pourrait rappeler, pour utiliser une référence connue et reconnue, ANATHEMA, celui de la dernière période, une musique toute en délicatesse, toute en atmosphères, qui glisse comme un patin sur la glace immaculée (En Norvège, la glace, ils connaissent, mais ils en ont de moins en moins...) ; on pourrait citer aussi le PORCUPINE TREE de "Fear of a Blank Planet" même si ce "False Memory Archive" ne peut prétendre atteindre les sommets du susnommé, quoique mon titre préféré, le second, le bien nommé "Claire de Lune" n'y déparerait absolument pas.

L'introduction du troisième titre, l'éponyme "False Memory Archive" me fait irrésistiblement penser à un morceau de THE STRANGLERS, formation qui à priori, était progressive de loin, quoique Dave GREENFIELD si je me souviens bien appréciait beaucoup notre musique de chevet, ceci est un grand clin d'oeil à celles et ceux qui rejettent les groupes des années quatre-vingt, plus par bêtise que par connaissance. Le quatrième morceau "Lost Causes", celui où intervient Bjorn RIIS, mentor d'AIRBAG est fort plaisant, avec la première intervention du saxophone dont nous reparlerons plus loin, les guitares, limite métal prenant le pas ici sur le reste de l'instrumentation. Que dire du plus long titre de l'opus "The Lights", un peu plus de dix minutes, un mélange bizarroïde d'électronica et de rythmes rappés (oui avec deux R), comme l'avais essayé PENDRAGON en 2011 sur l'album "Passion" ? Définitivement pas mon truc, chacun appréciera suivant sa propre sensibilité.......après quatre écoutes, je zappe....Bien plus aisées à écouter, les deux plus courtes pièces suivantes, surtout "Transparent Eyes", bien que celle-ci fasse plus chanson que développement progressif, à l'image des dernières productions de Mister Steven WILSON.

Arrive en conclusion, ce qui sera pour votre serviteur, la seconde perle de l'album avec le deuxième titre cité plus haut, le dénommé "Psalm 51" qui n'a rien d'ecclésiastique, avec ses voix trafiquées qui donnent vraiment l'aspect idoine réservé à la musique progressive, animé d'un bout à l'autre par le piano de Simen JOHANNESSEN et conclut par un brillant solo de six cordes accompagné du saxophone de Steinar REFSDAL, superbe il va sans dire. Trois pièces (2/4/9) largement au-dessus de la mêlée pour ce second effort discographique de OAK (oui, oui, la NORVEGE a une équipe de rugby !!!)