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CHRONIQUE / REVIEW

motorpsycho

the tower

Releases information

Release date: September 8, 2017

Format: Digital, 2CD, Vinyl

Label: Rune Grammofon / Stickman Records

From: Norvège / Norway

9,3

Richard Hawey - February 2018

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Qui ne connait pas, du moins le nom, de cette formation norvégienne. Ce trio culte, je crois que l’on peut ajouter cet adjectif, existe depuis plus de vingt ans et a à son actif une vingtaine d’albums studios, et on ne compte pas les singles, EP et live. Avec le départ de Kenneth KAPSTAD, leur batteur, qui les a quitté en juin 2016 on pouvait se demander qu’elle sorte de réaction aurait Hans Magnus RYAN et Bent SAETHER les deux autres membres réguliers. Disons simplement qu’après quelques mois de recherche le duo a trouvé le remplaçant de choix en la personne de Tomas JÄRMYR.

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Avec ces dernières informations que cache « The Tower »? Comme les habitués de MOTORPSYCHO le savent bien, le groupe nous a accoutumés aux surprises, chacune des productions étant la découverte d’une nouvelle tendance de ces norvégiens. Première écoute curieuse, un peu pour sentir de quel côté va le vent. Et on l’écoute encore. Et encore…Le premier constat se dessine : difficile d’en faire émerger une tendance précise ou une comparaison avec d’autres albums du groupe. Ce qui m’apparait le plus marquant est le côté plus enjoué que l’on retrouve sur « The Tower » au regard de son prédécesseur, le pourtant excellent « Here be Monsters ». Ce dernier était plus sérieux, plus intimiste aussi. « The Tower » n’est pas tant son contraire qu’une autre vision du groupe. En tout cas ce n’est pas une suite logique.

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L’ouverture nous présente la pièce titre, qui nous laisse entrevoir un peu le contenu de ce double album. Elle me fait penser par moment à certains passages sur l’album « Heavy Metal Fruit ». Elle est vraiment représentative de la direction choisie par le groupe, bien accrocheuse et dans la veine des productions du groupe. Plusieurs facettes sont explorées par le groupe, à l’image de « A.S.F.E. », dont l’intro avec son riff fuzzé rappelle pour certains « Paranoid » du groupe Black Sabbath. La pièce se termine en rappelant l’aspect groovy et répétitif en monté constante vers une fin plutôt abrupte. Les éléments plus prog et psychédéliques typiques du groupe se découvrent progressivement sur la suite du disque, comme sur « Intrepid Explorer » qui, même s’il commence comme un morceau folk un peu léger, se transforme vite en jam solennel avec des plans presque orientaux et des arrangements de cordes du meilleur effet. Par la suite « Stardust » fait baisser la pression, il reste pop folk mielleux tout du long, accrocheur à souhait, et pas désagréable du tout. En tout cas, ça contraste avec « In Every Dream Home », débute par un son de guitare(s) très fuzzé et une basse bien appuyée, le chant est superbe, il se démarque de l’environnement musical plutôt pesante, un très bon solo de guitare s’en suit. Vers le milieu de la pièce le son s’allège avec l’arrivée de la flûte, on descend d’un cran le volume en conservant le beat hypnotisant.

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 « The Maypole » débute le second album, elle est à la base assez acoustique et rythmée, le chant est joyeux et me fait penser à America. Les choses deviennent plus sérieuses avec « A Pacific Sonata », titre de quinze minutes qui porte bien son nom : le titre est lent, il commence en électro-acoustique avec un chant haut placé (sur des envolées, en harmonie), puis au milieu accueille des soli très blues. Puis on écrase la pédale de l’accélérateur, la rythmique part en vrille et devient carrément prog, avec plein de couches instrumentales et d’échantillonnages divers. Quant à « The Cuckoo » il rappelle à nos oreilles des sonorités plus électriques, mais inclue tout de même des breaks venus de nulle part, et finit sur des plans très progressifs : traduisez ici par des harmonies guitaristiques, le chant, des segments plus acoustiques avec piano et guitare. Le dernier morceau « Ship of Fools » débute avec force, puis se métamorphose tout en accélérant le rythme, et en étayant des plans aux textures musicales variées. Les arrangements sont originaux, incluant un chaos auditif contrôlé, avant de se reprendre un peu sur la fin. Un vrai brassage d’idées organisé.

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Et bien finalement, on peut facilement qualifier l’album de riche, varié et baroque, il apporte une vision kaléidoscopique de la carrière de MOTORPSYCHO. Le groupe se sert intelligemment de ses expériences passées pour mieux construire demain. Un disque audacieux, qui explose d’idées, super créatif et très contrasté. Ce « The Tower » se pose donc en très bon disque dans la carrière du groupe, qui nous laisse entrevoir encore, peut-être, de nombreuses années de carrière pour ce discret mais finalement très actif trio.

 

PISTES / TRACKS

 

Disc 1

1. The Tower (8:44)
2. Bartok of the Universe (6:08)
3. A. S. F. E. (6:53)
4. Intrepid Explorer (9:52)
5. Stardust (3:34)
6. In Every Dream Home (8:35)
Disc 2
7. The Maypole (3:39)
8. A Pacific Sonata (15:30)
9. The Cuckoo (7:29)
10. Ship of Fools (14:41)

Musiciens / MUSICIANS :

 

- Bent Sæther / bass, guitars, keyboards, vocals, producer
- Hans Magnus "Snah" Ryan / guitars, vocals, keyboards
- Tomas Järmyr / drums, percussion, vocals

With:
- Alain Johannes / vocals (3), guitar (4,7), flute (6)

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