CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Un nouvogroupitalien ? Pas tout à fait car LAVIANTICA nous propose ici son second album, le premier étant paru en 2013, un album oublié par la plupart des fans de progressif.........mais que vous pouvez écouter comme je l'ai fait sur https://laviantica.bandcamp.com/ un opus sur lequel je vous recommande chaudement les deux derniers titres, même si les vocaux ne sont pas le point fort de la formation romaine.

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LAVIANTICA (contraction de l'expression "La Via Antica" = l'ancienne voie) existe depuis le début des années quatre-vingt-dix mais sans activité discographique réelle pendant les treize premières années, le groupe des débuts s'appelait en réalité ALTEREGO. Puisque nous avons évoqué le chant, sachez avant tout que le nouvel album est totalement instrumental. "THE EXPERIENCE" est un concept racontant le voyage de Galbat, une entité imaginaire issue d'un espace immatériel, qui décide d'explorer notre monde physique. Les morceaux sont liés par des bruits environnementaux, qui conduisent l'auditeur à travers le voyage expérientiel de Galbat, lors de sa découverte d'un monde inconnu.

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Ce nouvel album commence de la meilleure des façons par le titre le plus long "The Journey" mené par la très jolie flute du nouveau venu Daniele SORRENTI avant que les claviers divers (le piano léger, détaché et aérien de Luciano STENDARDI)  et surtout les six cordes brillantes et lyriques ne prennent le relais, toujours sous les tendres partitions de la flute, quelques échappées de minimoog à partir de la mi morceau enjolivent le tout pour faire de cette pièce une incontestable réussite qui résistera sans aucun doute au temps, intemporel comme nous le disons parfois. "Breathing Flower" lui emboite le pas, avec toujours cette flute enchanteresse, et l'apport bienvenu du violoncelle d'une invitée Fabrizia PANDIMIGLIO, une pièce d'une relative douceur, ultra mélodique et elle aussi d'une intemporalité à souligner, le tout nous rappelant les plus belles heures du camélidé de Maitre LATIMER distillant son progressif bigarré et inventif, sertie d'un solo de guitare médian à apprendre à jouer dans les écoles de musique.

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Les trois pièces suivantes, les trois plus courtes, ne détonnent pas dans le tableau général tout en laissant plus de place aux guitares électriques et acoustiques de Marco PALMA et de Paolo MUSOLINO, soutenues par un magnifique piano dans "Closer", une six cordes qui s'avèrera beaucoup plus tortueuse et technique dans "Artificial Thought" mais beaucoup plus aventureuse aussi et qui sera absente de "The Wait" progression claviéristique toute en retenue, d'un infini bucolisme, un reposoir avant d'attaquer la pièce conclusive. Celle-ci appelée "Traveler" (avec un seul L), clôturera le voyage de Galbat et rejoint musicalement le titre d'ouverture par la brillance de la flute et les guitares acérées qui y font feu de tout bois tout en restant d'un grand lyrisme.

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A noter que les trois derniers titres sont enchainés et reliés entre eux par les ressacs des vagues et les pépiements des oiseaux, quand je vous disais bucolique....Superbe album, l'un des tous meilleurs transalpins de ces dernières années, ni plus, ni moins.