CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Un disque en public est toujours utile quand il s'agit de prouver (ou plutôt de confirmer) le potentiel d'une formation majeure du progressif international comme c'est le cas présentement de LA COSCIENZA DI ZENO.

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Notre sextet Genoan est constitué de six instrumentistes d'exception depuis ses débuts en 2007 (même si tous ne sont pas présents depuis l'origine), à commencer par le seul qui ne joue d'aucun instrument le vocaliste Alessandro CALANDRIELLO, l'un des plus remarquables chanteurs sur la planète progressive en 2018. La section rythmique représentée par GGC pour Gabriele Guidi COLOMBI à la basse et Andrea ORLANDO aux tambours, est elle aussi l'une des toutes meilleures que l'on peut trouver dans la musique progressive. La six cordes tenue par Davide SERPICO s'avère brillante sans en faire des tonnes, normal me direz-vous pour un instrument soliste.

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Et les claviers ? Parce qu'un rock progressif sans claviers c'est plutôt rare ! Il ya deux préposés notés à ce poste mais un seul sur scène ce qui convient tout à fait à la complexité et la richesse de la musique proposée par LA COSCIENZA DI ZENO. Stefano AGNINI est crédité comme compositeur, logique car c'est lui qui a ébauché la très grande majorité des morceaux du groupe depuis ses débuts. Nous avons donc le seul Luca SCHERANI qui prend  en charge un Hammond B3, un piano acoustique (très présent tout au long de l'oeuvre), quelques autres claviers purement seventies (Crumar/Elka)  et l'indispensable Mellotron, le chanteur le présente pendant le concert comme The Man With "The Eight Thousand Keyboards'...c'est tout dire.  

 

Le choix des pièces de cet album public n'est pas sybillin puisqu'il fait la part belle au premier album studio éponyme de 2011 avec quatre titres dont les trois meilleurs, deux pièces du second opus de 2013 et les deux meilleures s'il vous plait et la première des deux suites du troisième album de 2015, relatif équilibre donc.

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On ne regrettera que "Nei Cerchi del Segno" passe de treize à neuf minutes et "Giovane Figlia" de vingt-quatre à un peu moins de vingt et une minutes. Hormis ce petit reproche, celles et ceux qui ont apprécié les albums studios du groupe ne seront nullement dépaysés par ce témoignage en public, un témoignage enregistré il y a déjà deux ans mais qui ne voit le jour qu'au milieu du premier trimestre 2018.

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Pour amateurs d'un progressif symphonique raffiné, tout en (re)précisant qu'il n'y a pas vraiment un sentiment de nouveauté à l'écoute de cet album.