CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Comme chroniqueur nous sommes souvent devant un album d’un groupe que l’on ne connait pas, et en lisant les détails de leur carrière on croit que l’on ne pourra pas écrire un texte objectif. Mais on se lance tout de même, c’est ce qui est arrivé avec KRAKOW. Ce groupe a été formé à Bergen, en Norvège, à l’automne de 2005. Leur premier album parait en 2009 sous le titre « Monolith ». Leur musique peut être décrite au style post/métal expérimental. Avec la sortie de leur 2e album intitulé simplement « Diin », le groupe reçu beaucoup de louange et de reconnaissance et « Diin » est voté le 3e meilleur album métal de Norvège, Metal Hammer, en 2012.‎ Beaucoup d’eau est passé sous le pont depuis, 13 ans plus tard le quatuor nous présente « Minus ». Frode KILVIK (bass, vocals), René MISJE (guitars, vocals) and Kjartan GRØNHAUG (guitars) sont les membres fondateurs, ils sont rejoints par le batteur Ask Ty ARCTANDER du groupe Kampfar en 2012. Notons aussi la présence d’un invité de marque sur « Minus », Phil CAMPBELL de Motörhead, à la guitare. Le style du groupe offre quelque chose d’assez varié, on passe de l’agressivité au calme, de la densité à l’aéré et du mélodique à l’expérimental. Donc voici « Minus » qui, selon les membres du groupe, fût ardue, la création de cette nouvelle production a été longue, un an de travail acharné pour un résultat que l’on s’apprête à découvrir.

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Nous pouvons qualifier « Minus » d’album concept mais, chacun des titres peut être sorti du lot sans altérer l’ensemble. Sa longueur, c’est un album très court, moins de quarante minutes qui sont par moments intenses. Les deux premières chansons « Black Wandering Suns » et « Sirens » sont coulées dans des moules presque identiques. La première présente une ambiance lourde avec une mélodie bien perceptible où la guitare de Phil CAMPBELL s’en donne à cœur joie dans un excellent solo. Quant à « Sirens » offre un chant qui nous fait ressentir une urgence et une plus grande agressivité. « The Stranger » est plus aéré, la production y est très bonne, musicalement la guitare donne toute l’ambiance, des effets diverses apportent une dimension spéciale au titre, avec un peu de chant profond et une montée sonore vers la fin qui s’adoucit progressivement. « Minus » porte bien son nom car l’album n’est pas long, une quarantaine de minutes. « From Fire, From Stone » est pesant et saccadé très appuyé sur les percussions. « Minus » la chanson titre et aussi la plus longue et en totalement instrumental, elle débute tranquillement avec la batterie qui est rejointe par les riffs de guitare planants. Cette ambiance se poursuit pendant presque cinq minutes avant que la guitare tranche pour ajouter une couche supplémentaire de son. Le tout reste toutefois très agréable et mélodique. La guitare est le chef de file incontestée, sans toutefois irritée ou casser l’atmosphère, j’aime beaucoup. On termine avec « Tidlaus », un autre moment fort de l’album, un peu dans le même style que « Minus » mais à la différence que la finale met en vedette les chœurs, c’est d’ailleurs le seul moment chanté de cette finale, vraiment exceptionnel et magique.

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C’est une autre surprise pour moi, autant j’appréhendais l’écoute de « Minus » et ce que je pourrais bien le décrire, autant je suis heureux d’avoir découvert un album de qualité, court, oui, mais combien efficace. À découvrir!