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CHRONIQUE / REVIEW

jet black sea

the overview effect

JET BLACK SEA.jpg

Releases information

Release date: September 20, 2018

Format: Digital, CD

Label: Freia Music

From: Pays-Bas / Netherlands

9,1

Serge Marcoux - October 2018

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Le prog et la littérature ont toujours fait bon ménage. Les résultats de ces fusions sont souvent réussis, voire magiques. Pensez à ALAN PARSONS et EDGAR ALLEN POE, RICK WAKEMAN et JULES VERNES, PAUL GALLICO et CAMEL, ARTHUR C. CLARKE et MIKE OLDFIELD ou plus près de nous, GUY DE MAUPASSANT et THE BOX. À leur troisième album, les gars de JET BLACK SEA ont choisi de s’inspirer de FRANK WHITE et de son livre « The Overview Effect - Space Exploration and Human Evolution ». Ce livre est principalement basé sur des entrevues avec des astronautes dont la perspective et la vie ont été changés après avoir vu la terre à partir de l’espace. « The overview effect », l’effet de surplomb est donc le résultat de l’inspiration procurée par ce livre à deux musiciens qui collaborent depuis maintenant cinq ans. Et inspiration est le mot qui convient très bien pour décrire ce nouvel album paru en septembre dernier. JET BLACK SEA c’est d’abord et avant tout, ADRIAN JONES du groupe NINE STONES CLOSE et MICHEL SIMONS. Pour compléter la somme de leurs talents musicaux, ils ont reçu le support des vibrantes cordes vocales de ADRIAN 'AIO' O'SHAUGHNESSY, aussi de NINE STONES CLOSE et du batteur CHRISTIAAN BRUIN de SKY ARCHITECT, THE BLACK CODEX, ADEIA, INVENTIONS et NINE STONES CLOSE sur la troisième pièce.

 

La première pièce, « Escape Velocity » est une mise en bouche qui offre en quatre minutes une perspective assez complète de la suite de trente-cinq minutes qui suit. En effet, on y retrouve échantillonnage, séquenceurs, cordes synthétiques, synthétiseurs, batterie électronique et une guitare saturée et puissante dans une pièce alliant expérimentation et mélodie poignante. C’est le compte à rebours, le lancement, l’entrée dans l’espace et les premières impressions des astronautes. « The Overview Effect », la pièce maitresse, est un tour de force de plus de trente minutes qui va puiser dans la musique ambiante, le post-rock, l’alternatif et dans le progressif. Le résultat n’est pas un simple amalgame de styles musicaux mais un morceau de rock progressif qui nous propulse dans l’espace, les émotions et les plaisirs de la musique qui nous anime. Nous sommes loin des démonstrations techniques et des solos à l’emporte-pièce. Pourtant, les différents développements musicaux, les climats qui habitent la pièce méritent notre admiration et notre attention. Dans sa structure et son développement, j’ai vu certaines similitudes avec ECHOES de PINK FLOYD et ce, même si ce n’est pas du tout le même morceau. Le lien avec le célèbre flamand rose se retrouve d’autres façons dans cette pièce. Ainsi vers la dixième minutes, une transition à la « On the run » de DARK SIDE OF THE MOON annonce un passage onirique et expérimental. Plus loin vers la vingtième minute, on retrouve une guitare sèche utilisée comme sur « Dogs ».  Il faut dire lorsqu’on parle d’expériences musicales, d’espace et d’échantillonnage, PINK FLOYD est une référence incontournable. Mais ce sont des courtes références, des clins d’œil puisque le résultat final est totalement JET BLACK SEA. Je ne suis pas friand de percussions électroniques et pourtant tout s’assemble très bien sur cette pièce. Le travail de SIMONS à la programmation et aux ambiances sonores est plus que digne de mention. Il est fascinant. Les guitares de JONES caressent, tranchent et propulsent « The Overview Effect ». C’est d’ailleurs la guitare qui apporte la conclusion à la pièce. L’expérience vécue par les astronautes est magnifiquement traduite en musique. Que ce soit le fait d’échapper à la gravité, la vision de la terre bleue dans l’espace noir, la compréhension de notre fragilité et les émotions ressenties par tous ceux qui ont gravité autour de la terre.

 

Après un tel déferlement émotif et musical, ce sont de simples et belles notes de piano qui amorcent « Home (E.D.L.) ». Les lettres de ce titre sont pour Entry, Descent et Landing, c’est le retour à la maison. Dans un autre registre musical, JET BLACK SEA démontre encore une fois le talent de ces messieurs. Cette pièce en douceur et en beauté est de facture plus classique. Elle met en évidence la voix bouleversante de O'SHAUGHNESSY et la frappe intelligente de BRUIN. Quand la guitare de JONES amorce un court solo, des frissons m’ont envahi comme savent le faire les GILMOUR et LATIMER de ce monde. Ce sont aussi de douces notes de piano qui apportent la conclusion aux quarante-cinq minutes d’un album que beaucoup d’amateurs pourront considérer comme faisant partie des réussites de l’année. « The Overview Effect » propose une expérience musicale ambitieuse et évocatrice ainsi qu’un regard teinté d’espoir et d’optimisme pour la terre et l’humanité. Faites le périple avec ces témoins de l’espace et leur traducteurs terrestres que sont Messieurs JONES et SIMONS. Je vous promets que vous ne le regretterez pas.

PISTES / TRACKS

 

1. Escape Velocity (4:12)

2. The Overview Effect (35:49)

3. Home (E.D.L.) (4:28)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Adrian Jones - Drones, electric & acoustic guitars, guitar synthesizer, bass guitar & whisper
Michel Simons – programming


Adrian 'Aio' O'Shaughnessy - Vocals
Christiaan Bruin - Drums (3)

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