CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Peter Lindahl est la tête pensante de ce projet quasi instrumental datant de près de 25 ans! Cet album, le cinquième du groupe, possède des pistes qui ont même été enregistrées dès 1973!

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Il a travaillé de fait avec son ami Stefan OTTMAN pour une saga écrite durant les années 80, traitant de Héroic fantasy, d’environnement et d’appel à un Dieu purificateur. En fait, ces 20 titres proposent un melting pot de musique du moyen âge, moyen-orientale, de musique de film, de musique baroque où la beauté vient toucher à la désolation mélancolique sur certains morceaux et à la joie à la limite de l’oxymore...du spleen!

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Question sensibilité et groupes de référence, on pourra naviguer à vue  sur le PINK FLOYD des premières heures, sur MIKE OLDFIELD pour les ambiances guitare ménestrel-cloche et clochettes des Andes, sur les performers de BOF que sont ENNIO MORRICONE et GORAN BREGOVIC. Personnellement, j’ai lu quelque part qu’il y avait du TOLKIEN dedans! Pour la notion de l’histoire précitée, oui, pour la musique, non, par contre des réminiscences de WOLF LINTZ (et son album culte Mag Tured en particulier) et de DEAD CAN DANCE, oui!

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Autant l’élaboration de ce  CD au bout d’une gestation aussi longue peut laisser des doutes  sur la qualité sonore et sur l’enchaînement des titres, autant l’effet inverse constaté décuple le plaisir d’écoute! Car oui, il est notion de plaisir: Cet album a l’effet d’un concept album avec des passages courts mais s’enchaînant parfaitement, nous entraînant de ci de là vers des rivages Oldfieldiens pour planter le décor, puis vers l’extrême orient, puis en plein désert aride avec quelques notes du maître du western spaghetti; puis toujours sans fausse note, on part vers les Andes et le condor pasa avec le côté triste qui lui sied! On reprend le navire pour aller en Grèce (ah, ce bouzouki qui me bourrine en tête !), puis on est envahi par quelques narrations le temps de replonger sur une autre contrée. Un peu d’accordéon par-là, une guitare limpide et claire par ici, des tambourins moyenâgeux à nouveau, diverses flûtes dont une qui flirte avec « Ederlezi » et l’intérêt ne fait que grandir.

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Je ne ferai donc pas d’analyse de chaque titre, vous l’aurez compris, je ne dirai pas que l’atmosphère provient de tel ou tel artiste ou groupe, non je  vous dirai simplement que cet album a son propre son, fait estampillé 2018 et qu’il invite au voyage, enfin aux voyages, je ne serai que votre passeur-guide en fait!

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Et je note aussi que les grands voyages à la TANGERINE DREAM, à la OLDFIELD, du fait du temps qui nous dévore, ne passeraient plus maintenant (enfin c’est ce que je constate !), mais que des titres enchaînés de la sorte peuvent nous permettre de « partir » à moindre frais…à moindre temps, c’est aussi peut être ça l’évolution 2018!