CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Cinquième album studio du groupe GBS, premier sous le label Inside Out, ET EX est une splendide curiosité musicale. Produit par Herba Kadry de Timeless Mastering (BJÖRK, THE MARS VOLTA), le groupe continue de puiser dans les sons électroniques des années ’70 et d’y injecter leur vision musicale en utilisant la technologie actuelle. Le résultat est un superbe album instrumental qui fait beaucoup de clins d’œil aux génies de la musique Électronique des belles années et qui, du même coup, démontre que ce style musical se démode très peu.

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La pièce «Veras Tema» entame le voyage de l’album : très Electro, la structure de la pièce va vous faire penser à des artistes comme VANGELIS, Jean-Michel JARRE ou Mike OLDFIELD. C’est bien fait et ça met la table pour «The Shortcomings of Efficiency», plus lourd, plus sombre et avec un léger sentiment d’urgence. La guitare basse et les percussions servent de fil conducteur pour la guitare et les synthétiseurs. On change pour un simple beat un peu militaire vers 02 :17 avant de remonter graduellement en intensité au fur et à mesure que les instruments se rajoutent. Le solo de guitare vers 03 :58 est déjanté et donne l’impression que l’on assiste à un genre de course. Les seules paroles qui sont dites sur l’album sont sur cette pièce et ne durent que quelques secondes, comme un cri de ralliement ou de rébellion. Efficace. La pièce «Square 5» sonne comme un croisement de Mike OLDFIELD ou Jean-Michel JARRE avec Alan PARSONS et, dans une moindre mesure, MAJOR PARKINSON. Le beat et la ligne musicale maitresse du synthétiseur devient presqu’envoutants. «Over and Out» nous amène carrément dans le style du dernier album de MAJOR PARKINSON, il ne manque que la voix! Le rythme est bon et le synthétiseur nous entraine avec lui jusqu’à la fin de la pièce avec des accords somptueux et presque pompeux et des effets sonores ici et là.

 

«Artefacts» est plus lente, plus lourde et un peu mystérieuse. Un mélange de Rick WAKEMAN avec Jean-Michel JARRE serait la comparaison qui me vient à l’esprit. L’emphase est sur l’électronique jusqu’à ±1 :25 de la fin où un piano est joué sur un léger bruit de fond de synthétiseur. La pièce «Capercaillie Lammergeyer Cassowary & Repeat» est d’un style très futuriste et pourrait faire partie d’une trame sonore d’un film de science-fiction. J’aime la fin plus solennelle et pompeuse à la fois. «Brus Från Stan» est une incartade du reste de l’album, étant une très courte pièce avec seulement une guitare acoustique et du fredonnement. Jolie. «Fundament» est une autre pièce très futuriste mais avec, cette fois-ci, de la guitare électrique qui agrémente de temps à autre mais sans plus. Très VANGELIS ou Alan PARSONS PROJECT avec un fond qui, on dirait, est joué en «Loop», donnant de la place pour improviser. Quoi que bonne, elle est peut-être un peu trop longue à mon goût.

 

J’ai fait exprès de ne pas mentionner le groupe TANGERINE DREAM comme ressemblance à chaque pièce qui est jouée sur cet album, ce groupe ayant un énorme catalogue qui a déjà très (trop?) élargi les frontières de la musique instrumentale électronique. J’ai préféré demeurer avec des artistes dont il vous sera, peut-être, plus facile de fouiller dans leur discographie (quoi que Rick Wakeman a aussi une énorme discographie mais, bon…). Toujours est-il que j’aime l’album de GÖSTA BERLINGS SAGA pour bien des raisons : un mélange idéal de nostalgie, de modernisme et d’innovation résumerait peut-être bien le tout? Écoutez-le!