CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

C’est le troisième album de GOAD que je chronique, et je me dois de vous dire qu’à chaque fois il y avait ce petit quelque chose qui me plait.  GOAD est une formation italienne peu connue et qui mériterait de l’être davantage.  Formé à la fin des années 70 par les frères ROSSI, Gianni et Maurilio, ils publient un premier album en 1983 sous le titre « Creatures », l’album passe inaperçu.  Il y a bien eu un autre plus tard mais la vraie vie de GOAD débute en 1994 avec la parution de « Tribute to Edgar Allan Poe ».  Déjà à ce moment Gianni a quitté, Maurilio est seul maitre à bord.  Aujourd’hui Maurilio ROSSI (Chant, basse, guitares et claviers) est accompagné d’Alessandro BRUNO (guitares, sax, flute, mandoline, hautbois, violon), Paolo CARNIANI et Enrico PONTE (batterie) et Freddy DELIRIO (piano additionnel et ingénieur du son).  Cette année ils nous présentent « Landor », un opéra rock basé sur les paroles originales de l’écrivain Walter Savage LANDOR, grand poète anglais décédé à Florence le 17 septembre 1864.  Chacune des pistes de cet album est une partie d’une composition plus longue incluant des thèmes comme la mort, la vie ou l’amour.

 

Plus de 30 ans plus tard GOAD est toujours aussi intense émotionnellement: « Landor » est un merveilleux album, avec un chant en anglais soutenu de Maurilio ROSSI.  Certains trouvent que la voix de Maurilio a parfois des ressemblances avec celle de Mr DOCTOR (Devil Doll), tandis que d’autres parlent de Steve JOLLIFFE (Tangerine Dream, Steamhammer), je vous laisse juger.  Cet album contient deux CD, le premier étant le sujet de cette chronique et le second est un « Tribute to Edgar Allan Poe » Live at Parterre, Florence, enregistré en juillet 1995, j’y reviendrai.  « Landor » est une pièce de plus de cinquante minutes divisées en treize parties.  De façon générale l’ambiance de cette œuvre est assez sombre et mélancolique, l’auditeur se sentira attiré dans ces différents mouvements, on n’a pas le choix, la voix nous ensorcelle puis la musique nous fait flotter.  D’ailleurs je recommande fortement le casque d’écoute, il vous évitera les distractions et vous serez le témoin de certaines subtilités auditives.  Je ne passerai pas en revue chacune des treize pistes, toutefois j’en ai retenu certaines comme « On Music » avec son environnement symphonique cette portion musicale qui donne une autre dimension à cette chanson.  « Bolero » intense avec de discrets passages de violon et « Goodbye Adieu » et sa finale accrochante.  « Life’s Best » est un autre petit bijou, intense, sombre et mystérieux.  Enfin « Where are Sighs », le plus long titre qui débute doucement avec la guitare acoustique et le violon.  Tout ce qui suit est très agréable, le chant qu’on aime ou pas, et la portion instrumentale qui développe d’excellents moments de performances individuelles, découvrez le solo de guitare céleste.  La finale consiste en deux courtes pièces instrumentales, « Brevities » et « Evocation » qui ferment cette belle aventure que nous venons de vivre.  Sur le CD 2 nous retrouvons un hommage à Edgar Allan Poe avec plus de cinquante minutes d’une prestation live enregistré à Florence en 1995.  C’est un document historique qui nous permet de vivre cet évènement unique.

 

Ma conclusion sera courte, j’ai beaucoup aimé « Landor », il y a bien quelques défauts mineurs ici et là mais rien qui empêche l’auditeur d’apprécier cet album. Je vous le recommande chaudement.