CHRONIQUE / REVIEW

CD

On attaque 2018 avec un gros morceau; pensez donc un disque avec une pièce de plus de quarante-deux minutes !!! C'est pourtant ce que nous propose GALAHAD et il est vraiment difficile de découper l'étude de cette pièce en plusieurs parties, c'est pourtant ce que nous allons essayer de faire.

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De la première à la cinquième minute, place à la douceur et à la délicatesse des orchestrations de Dean BAKER, comme dans un film...il nous manque juste les images donc mise en route de notre inconscient pour voir à travers la musique.

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De la sixième à la dixième minute, apparition du chant tout en retenue doucereuse de Stuart NICHOLSON et première brillante intervention de la six cordes de Lee ABRAHAM (dont c'est le retour à un instrument différent de celui qu'il avait tenu dans le groupe il y a quelques années) et première cavalcade rythmique énergique de Tim ASHTON (lui aussi de retour pour la première fois depuis 1990 !!!) et Spencer LUCKMAN.A partir de la onzième minute, superbe passage instrumental éclairé par la flute et la clarinette de Sarah BOLTER avant que Stuart ne reprenne le micro de brillante façon, les fantômes de "Empires Never Last" ressurgissent, c'est tout simplement magique et ce jusqu'à la quinzième minute environ.

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A partir de là et jusqu'au point 24, nous avons un passage parlé, métallique puis acoustique (superbe par ailleurs) puis à nouveau métallique et quelque peu dissonante qui requiert toute votre attention pour ne pas vous perdre dans ses méandres. S'en suit un intermède technoïde et scandé (vous vous souvenez du groupe britannique des eighties PROPAGANDA ? nous y sommes), sous l'influence de Dean BAKER à n'en point douter, traversé par un passage cuivré, alimenté par le saxophone de Sarah BOLTER (encore elle) et des choeurs qui auraient pu s'échapper d'ELOY.

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Retour ensuite à un progressif plus classique, la voix de Stuart reconnaissable entre dix mille, sur des arrangements de claviers électro symphoniques d'une rare magnificence (Dean BAKER encore lui, au sommet de son art) jusqu'à la trente sixième minute, quel pied les amis... nous n'oublierons pas l'autre soliste Lee ABRAHAM à l'unisson de son compère (p.....n de solo à la trente deuxième minute!!!)

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Les six dernières minutes ne détonnent absolument pas dans le paysage musical de GALAHAD, avec un petit retour technoïde, les superlatifs manquent pour décrire la force de cet album, c'est lyrique, énergique, ça pulse, la totalité de cette pièce est simplement une anthologie de la musique progressive, mise en valeur pour une production du feu de Dieu de Karl GROOM aux THIN ICE STUDIOS. Les deux titres "Dust" et "Smoke" en versions étendues sont du même tonneau (ce sont les parties cinq et sept de "Seas of Change" avec un enregistrement différent) c'est juste pour dire... Comme stipulé un peu plus haut, ce "Seas of Change" est égal en qualité à l'acclamé et indémodable "Empires Never Last", celui qui fera mieux que GALAHAD en 2018 sera sur le toit du monde du rock progressif.