CHRONIQUE / REVIEW
frequency drift
letters to maro
Releases information
Release date: April 13, 2018
Format: Digital, CD, Vinyl
Label: Gentle Art of Music
From: Allemagne / Germany
9,0
Denis Boisvert - March 2018
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
La dernière offrande de FREQUENCY DRIFT se veut complexe et captivante à souhait. Comme toujours le groupe, qui se définit lui-même comme ‘cinématique’, continue de créer ses paysages sonores languissants et panoramiques. L’album est dédié à un maître du cinéma japonais et on retrouvera ici et là des sonorités plus orientales mais l’accent est surtout mis sur le ‘pathos’ et une certaine forme d’impuissance désespérée. On retrouve une nouvelle chanteuse et le guitariste et le bassiste sont partis ce qui crée une palette moins rock et plus synthétique. La nouvelle chanteuse IRINI ALEXIA cadre très bien avec l’humeur et le style. ANDREAS HACK a mis plus l’accent sur les claviers et on adore aussi les passages de harpe de NERISSA SCHWARZ. L’atmosphère reste mystérieuse et pleine de fantômes et la qualité est toujours au rendez-vous. Ceci étant dit, ‘Letters To Maro’ est un peu différent des albums précédents. Le côté progressif expérimental est toujours bien présent et bien ressenti. On remarquera l’utilisation de sons exotiques et l’absence relative des guitares électriques et de la guitare basse. On entre un peu dans un registre plus éclectique aussi.
On ouvre le bal avec une lettre à ‘Dear Maro’ mettant la voix d’IRINA en évidence qui débute tout innocemment qui se met à alterner avec un tourbillon en chute libre dans un maelström orchestral. ‘Underground’ est un petit bijou avec ses passages rythmés et son leitmotiv de guitare sèche. On notera aussi une prestation très inspirée d’IRINI. ‘Electricity’ qui suit est un morceau étonnant qui ouvre avec des didgerridoos australiens et une mélodie accessible. Un morceau qui passerait à la radio. ‘Neon’ qui suit, est tout à fait dans le style habituel de ‘Frequency Drift’ et met en évidence la harpe si enrichissante. ‘Izanami’ une déesse de la mythologie japonaise (‘Celle Qui Invite’). Une belle ballade mélancolique avec des accents sombres et des claviers remarquables et un passage sublime de harpe et d’instruments à cordes. ‘Nine’ est une autre fable folklorique d’une humeur triste et désespérée, simple et hypnotique. ‘Sleep Paralysis’ explore un registre presque opératique. ‘Who’s Master’ présente aussi une facette différente. Sur des tambours plus martiaux, on enchaîne avec des arpèges de guitare puis une atmosphère caverneuse. La chanteuse-narratrice vient ensuite et raconte son histoire. Un morceau complet.
Donc dans l’ensemble un bel album, plein de couches harmonieuses et d’orchestrations sensibles. Pas un album pour vous remonter le moral cependant. Un immense effort pour continuer la tradition cinématique et une belle démonstration de la maîtrise artistique des auteurs. Un sublime amalgame de sonorités progressives, un peu de folklore à la BIG BIG TRAIN, un peu de mystère et de fantômes dans la tradition scandinave genre GAZPACHO et la rigueur et justesse du prog éclectique allemand à la RPWL. Un album qui continuera de livrer ses subtilités écoute après écoute.
Si vous aimez FREQUENCY DRIFT vous avez un album en continuité. Meilleur que ‘OVER’ ? Je ne sais pas. Si vous aimez le prog avec voix féminine cela vous intéressera sûrement.
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Si vous voulez découvrir une musique complexe et riche dans un registre mélancolique de qualité allez-y!
PISTES / TRACKS
1. Dear Maro (6:23)
2. Underground (5:03)
3. Electricity (4:53)
4. Neon (6:10)
5. Deprivation (3:36)
6. Izanami (5:09)
7. Nine (6:10)
8. Escalator (4:27)
9. Sleep Paralysis (6:04)
10. Who's Master (9:17)
11. Ghosts When It Rains (3:05)
Musiciens / MUSICIANS :
Irini Alexia: vocals
Andreas Hack: keys, synths, guitar, bass, mandolin
Nerissa Schwarz: electric harp, mellotron, synths
Wolfgang Ostermann: drums, wavedrum
Invité:
Michael Bauer, guitar (1,10)
Marco Geipel, live bass