CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Il y a quelques années, Dave KERZNER était un inconnu dans le paysage musical mais pas inactif pour autant. Car avec son statut de producteur, réalisateur et compositeur, il a collaboré avec plusieurs artistes connus dont Steven WILSON et Steve HACKETT pour en nommer quelques-uns. Il est aussi le co-fondateur du défunt groupe SOUND OF CONTACT avec Simon COLLINS, le fils de l’autre, batteur bien connu. Il est donc aussi musicien ou plutôt multi-instrumentiste. Il joue des claviers, de la guitare et il chante. C’est une touche à tout. En 2014 il publie son premier album solo « New World » qui obtient un certain succès pour sa ressemblance avec le meilleur PINK FLOYD. Écoutez la pièce « Stranded » pour vous en convaincre. Nous voici donc en 2017 pour le retour de Dave avec son deuxième album solo qui a pour titre « Static »

​

« Static » est un album concept qui se déploie sur 74 minutes. Le sujet abordé est contemporain. On y parle des interférences statiques et distractions dans nos vies courantes tels que: les réseaux sociaux, les « fakes news », la cyberdépendance et autres addictions qui nous écartent des vraies valeurs humaines. Le climat qui se dégage de l’album est plutôt sombre de par son sujet. Le groupe qui entoure Dave est constitué de Fernando PERDOMO, son acolyte aussi multi-instrumentiste. Le noyau est complété de Randy McSTINE aux guitares et de Derek CINTRON à la batterie. Pour ce qui est des invités qui ont collaboré à « Static » nous avons entre autre : Steve HACKETT, Colin EDWIN (PORCUPINE TREE) et Nick D’VIRGILLO (SPOCK’S BEARD). Des collaborateurs de notoriété.

​

Penchons-nous sur le contenu musical. Il y a de tout sur cet album. Du rock, du prog, un peu de pop, des ballades et des instrumentaux. Ce qui en fait un album varié et actuel de par les thèmes abordés et au niveau des sonorités modernes. C’est pourquoi « Static » est qualifié de « modern prog » et je suis en accord avec ce qualificatif. L’album débute par un court prélude au piano qui sert à introduire le très rock « Hypocrites » une bonne pièce qui me fait penser à SPOCK’S BEARD. Il y a « Static », « Trust » et « State of Innoncence » qui sont des ballades de belle facture. « Reckless » penche du côté progressif avec ses moult rebondissements. « Dirty Soap Box » dans sa deuxième partie est agrémenté d’un solo bien senti de Steve HACKETT. Cette pièce rappelle PORCUPINE TREE. Avec « Millenium Man » on retourne en terre « spock’s beardienne » la folie en moins, plus en retenue. La dernière pièce de l’album est la plus longue. « The Carnival of Modern Life » dure plus de quinze minutes. On y retrouve un peu tout ce qu’on a entendu au cours de l’album et le thème introduit dans « Hypocrites » fait un retour.

​

Après l’écoute de l’album on constate que les mélodies et les refrains se retiennent facilement. Que le contenu musical est exempt d’excentricité musicale et de virtuosité. Que les musiciens sont au service des compositions pour les rendre efficaces et agréables. Notre plaisir croit avec l’écoute. Il se peut que ceux qui ont aimé « New World » avec ses ambiances « floydiennes » soient déçu par le côté plus sombre de « Static » Il faut donner plusieurs écoutes à cet album pour qu’il se révèle petit à petit.