CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Lorsque j'ai vu dans la liste d'album à chroniquer que ce groupe étais un trio avec de l'Hammond et du Mellotron, j'ai tout de suite pensé à ATOMIC ROOSTER ou ELP et je me suis dit que ça ne pouvait pas être mauvais. Blå Lotus est un jeune groupe d'Örebro en Suède qui a une règle d'or bien particulière : celle de ne pas avoir de 6 cordes. Donc, le trio est seulement constitué de la basse, de la batterie, d'Hammond, de Mellotron et autres synthés. Leur style musical ce concentre dans le répertoire heavy prog/stoner rock avec une très grande portion de jam rock.

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On commence avec “Trajectory” qui va justement vers une trajectoire presque militaire avec le Hammond de Fredrik ANDERSSON bien à l'avant plan guidé par la batterie de Wiktor NYDÉN qui nous montre la marche à suivre. La seconde mélodie me fait penser à “Theme One” de VAN DER GRAAF GENERATOR pour son coté mélodique un peu plus joyeux. Sans n'avoir rien de spectaculaire, la pièce parvient toutefois à nous introduire rapidement dans leur univers improvisé. Linus KARLSSON ouvre la pièce suivante, “Omnistellar Firefly”, avec une basse bien lourde suivit du Hammond qui fait penser à ATOMIC ROOSTER. La voix d'ANDERSSON ressemble justement à celle de John DU CANN et s'agence très bien avec la musique qu'on nous sert ici. “Mephistopeles” commence telle une ode satanique pour se poursuivre avec un rythme diablement efficace. Comme pour la précédente pièce, les solos d'ANDERSSON sont très efficaces faisant un grand hommage à de grands disparus tel Keith EMERSON, Vincent CRANE et même Jon LORD. L'esprit heavy continu de plus belle sur “Moebius” jusqu'à mi-chemin où tout ceci se transforme en court jam psychédélique fort surprenant mais pas pour autant désagréable avec de multitude effets sonores, accompagnés même du fameux thérémine, qui me rappel un peu la non moins célèbre “Saucerful of Secret” de PINK FLOYD dans l'ensemble de sa structure musicale. Après la tempête, revient la normale avec d'autres solos intéressant mais un peu moins mémorable que les précédents.

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Je crois tout de même que ça doit être une longue merveille d'improvisation en spectacle! Nous sommes maintenant rendus à l'avant dernière pièce “Recreational Nuke”, la plus tranquille de l'album, qui me fait presque penser à une musique d’ascenseur des années 50-60; j'imagine qu'ils ont droit à leur petit moment de détente eux aussi! Rappelant toutefois le grand succès “A Whiter Shade of Pale” de PROCUL HARUM, peut-être sera-t-elle leur grand classique qui les fera grimper aux palmarès eux aussi! “Indian Money” termine le voyage musical avec une pluie de percussion très bien exécuté par NYDÉN en guise d'introduction. La suite est, encore une fois, du bon rythme heavy entrainant qui se transforme vite en très long mais très bon jam instrumental.

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Sans innover dans le style, le groupe réussi à faire de la musique bien heavy et juste assez technique sans tombée dans les clichés du genre. J'aurais aimé un peu plus de risques musicaux pour mettre un peu de variété musicale mais j'ai passé tout de même un très bon moment dans leur univers qui semble venir des années 70. J'ai vu sur leur Facebook qu'ils sont en ce moment en studio pour enregistrer leur 2eme album ; alors gardons l'oeil et surtout, l'oreille ouverte pour la suite de leur aventure!