CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Daan DEKKER a un don! Un son parfaitement rodé et incisif qui sort… de sa bouche, et qui fait de leur dernier album une petite perle dans le monde du métal progressif et/ou symphonique par instants.

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Il est entouré d’instrumentistes aux dents longues parvenant ensemble à concocter des chansons claires, ciselées avec une basse métronomique, une batterie assurant le tempo pour amener les soli de guitare frais et concis, sans oublier les nappes de synthés assez présentes pour faire oublier le côté hard heavy !

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Si l’on essaye de décortiquer un tant soit peu l’album, on risque cependant d’être un peu (assez) déçu des titres flirtant trop avec le métal, le hard rock des 80s à la DEF LEPPARD, voire à TOKYO BLADE ou IRON MAIDEN rien que pour le rapprochement de la voix sur certaines chansons! Bien entendu, le son plus moderne nous rappellera aussi des formations comme THRESHOLD, RHAPSODY ou KAMELOT, là aussi pour la ressemblance du phrasé, voir aussi par instants THE DARKNESS là aussi pour une voix très aigue à certains moments, sinon le spectre de SYMPHONY X règne quand même en maître! Attention, ce ne sont que des groupes étalons souvenirs, le son d’ARMED CLOUD est propre à lui-même!

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Toute ce préambule pour annoncer que j’ai été bluffé ; une petite explication s’impose :

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 Je désespérais de trouver une perle qui allait me faire chavirer comme au « bon vieux temps » des 80s où je recherchais dans chaque groupe de heavy l’intro ou le break d’une chanson qui me faisait penser au prog … celui des 70s, puis PAF ça arrive enfin, et on regrette que le groupe n’ait pas enfoncé un peu plus le clou musical dans ce sens.

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Car oui, après « Save Yourself » et son riff énergique, entraînant, après « The Crack » et un riff plus rock à la THE CULT, « Withered White » et un début prog de par le synthé plus en avant et une voix partant sur celle de « Justin Hawkins », puis de « Roy Khan », après « Mobocracy » et sa guitare un rien jazzy-punk et un phrasé caractéristique avec choeurs sur des notes basiques de synthés puis son petit solo du plus bel effet, et « Mirror Mirage » et son envolée LED ZEPPELINIENNE, on est quand même loin du PROG!

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Si l’on passe à « The Cycle » et « King Lear » avec des envolées arabisantes et maidiennes qui comptent parmi les titres de plus de 5mn et où on décèle quelques structures plus prononcées vers le progressif, on en sera pour ses frais, car « Warhead » et « Dancing Spirit » sont les véritables bijoux de l’album. Le 1er avec son intro -riff mitraillette, ses envolées lorgnant une fois de plus vers le meilleur KAMELOT, la guitare ciselée et omniprésente et un air arabisant alambiqué, le 2e titre encore plus fou, alternant passages doux, feutrés, sensuels avec des envolées lyriques (guitare sèche, piano, soli de guitares) digne du meilleur Hollywood Métal un tant soit peu destructuré.

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Puis survient la dernière chanson juste pour se reposer du maelstrom précédent, juste pour donner envie de mettre cette pièce en boucle, là où quelques titres avant, l’on pouvait se demander la place de ce groupe dans un site PROG!

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Bref, pour les mordus de prog, passez votre chemin, bien que vous regrettiez quelques envolées remarquables, pour les autres, élevés au métal sympho-romantico-prog, arrêtez-vous, mettez le son à fond et partez vers les hautes sphères !