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CHRONIQUE / REVIEW

aelementi

una questione di principio

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Releases information

Release date: November 27, 2017

Format: Digital, CD

Label: Andromeda Relix

From: Italie / Italy

9,0

Serge Marcoux - September 2018

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

La nature symbolise la patience. Ces quatre composantes de base, eau, terre, air et feu, se sont combinés au fil des millénaires pour offrir aux terriens que nous sommes un lieu propice à notre épanouissement. AELEMENTI aura pris 10 ans pour offrir un magnifique album à nos oreilles attentives. C’est dans l’éternelle Rome que nos quatre italiens, comme les éléments, ont concocté six bijoux finement ciselés et une introduction en forme d’écrin pour ceux-ci. Je dis italiens mais précisons d’emblée qu’en fait il y a bel et bien une italienne dans ce groupe. L’importance de FRANCESCA PIAZZA doit être soulignée avec un trait gras. Sa belle voix décidée, versatile et énergique est une composante essentielle à ce disque tel l’air que l’on respire. L’autre élément de base à cette recette musicale est DANIELE LULLI qui joue de la guitare et compose paroles et musiques. Et ce monsieur excelle dans les deux volets de son rôle. ANGELO CELANI, à la basse, et MANUELE D’ANASTASIO, à la batterie, complètent le quatuor de belle et bonne façon. Il serait injuste de passer sous silence le travail du claviériste invité, DARIO PIERINI, qui est présent sur toutes les pièces et qui partage la vedette instrumentale avec M. LULLI. Les sœurs SANFILIPPO apportent leur soutien via des chœurs qui se marient parfaitement bien à la voix de FRANCESCA.

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La fertilité provient de la bonne combinaison des divers éléments de la nature. Il en va de même pour la musique. Est-il besoin de rappeler l’abondance musicale italienne et sa générosité envers le rock progressif. Pensons aux années 70 et au foisonnement de groupes de qualité qui allaient bien au-delà des trois grands que sont PFM, BANCO et LE ORME. Regardons aussi les jeunes groupes italiens émergents qui, récolte annuelle après récolte annuelle, nourrissent nos corps et âmes. UNREAL CITY, LA BOCCA DELLA VERITA, ISPROJECT, CELLAR NOISE et j’en passe. Si j’évoque le passé et le présent c’est que d’une part, AELEMENTI offre une musique bien ancrée dans son temps. Que ce soit au niveau de la production, de la guitare souvent très rock, sans sonorités métal, ou de l’approche mélodique, nous n’avons pas l’impression de découvrir un trésor du passé. Pourtant, d’autre part, l’esprit progressif italien est bel et bien présent. « Una Questione di Principio » est donc le résultat d’un heureux mariage d’éléments musicaux, de l’inspiration de M. LULLI et de la collaboration de musiciennes et musiciens inspirés.

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Après la courte, mais néanmoins délicieuse, mise en bouche de « Principio », nous pouvons nous attabler pour profiter de la fertilité d’AELEMENTI. Même si le compteur s’arrête après quarante-cinq minutes, celles-ci sont généreuses et bien remplies. Six pièces dont la durée oscille entre cinq et neuf minutes, chacune avec un titre constitué d’un seul mot. Si « Delerio » est une très jolie ballade mid-tempo d’orfèvrerie musicale, où les rebondissements n’abondent pas, ce n’est pas le cas de pièces comme « Addio », « Straniero » ou « Lontananza » dont les variations nourrissent nos penchants prog. Sur cette dernière, nous découvrons la belle voix de FRANCESCA qui, en règle générale, navigue plus dans les registres graves. Sur « Straniero », elle module les divers mouvements. Sur «Voce», elle se fait angélique. Vous aurez compris que je me suis abondamment nourri de ce qu’elle offre généreusement sur cet album. Je confesserai qu’à ma première écoute de l’album, j’ai été conquis dès la troisième pièce. En début de chronique, j’ai parlé des talents de guitariste de DANIELE LULLI. J’y reviens, c’est une question de principe, il est le compositeur après tout. Mais c’est son jeu de guitare que je souligne ici. Ses riffs propulsent les chansons sur les chemins du rock et du prog. Il peut passer d’un son rugueux et agressif à des moments plus doux ou subtils.  Ses solos, notamment dans « Lontanaza », « Straniero », deux dans celle-ci, « Vuoto » ou « Addio » pour clore l’album donnent le goût de se servir de nouveau.

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En terminant, je souligne un clin d’œil, volontaire ou non, du groupe et du claviériste sur « Vuoto » où l’orgue, notamment, fait résolument penser à « Watcher of the skies ». Mais ce n’est qu’un court passage et « Una Questione di Principio » est bel et bien l’œuvre d’AELEMENTI et non un copier-coller de divers groupes. Puisque je parle d’orgue, je soulignerai les diverses escapades M. PIERINI au synthétiseur qui sont, ma foi, forts réjouissantes. J’aime bien aussi l’ombre du pion qui devient roi sur la pochette. On peut interpréter en se disant que quelquefois les choses ne sont pas telles qu’elles apparaissent ou que même les pions ont leur importance. Je vous recommande donc chaudement la découverte de cet album et de ce groupe qui offre un prog moderne énergique animé par le respect des racines progressives italiennes.

 

PISTES / TRACKS

 

1. Principio (0:33)
2. Lontananza (7:13)
3. Vuoto (6:42)
4. Straniero (8:38)
5. Delirio (5:24)
6. Voce (8:55)
7. Addio (7:03)

Musiciens / MUSICIANS :

 

Daniele Lulli - Guitar
Francesca Piazza - Vocals
Manuele D'Anastasio - Drums
Angelo Celani - Bass

With
Dario Pierini - Keyboards
Giordana Sanfilippo - Backing vocals
Carlotta Sanfilippo - Backing vocals

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