CHRONIQUE / REVIEW

CD

Deuxième album seulement pour 41POINT9 après le « Still Looking for the Answers » de 2011, ce qui tend à prouver la difficulté pour des musiciens compétents mais peu connus à exister dans le Landerneau progressif d’aujourd'hui, voire dans la musique en général.  Alors 41POINT9 c'est quoi exactement?  C'est avant tout un trio qui utilise des musiciens additionnels au poste de batteur car il n'y a effectivement pas de vrai batteur titulaire du poste et un second guitariste en appoint, ici en la personne de Chad QUIST.  Un trio étatsunien avec un son purement étatsunien dont la sphère d'influence pourrait aller de SPOCK'S BEARD à ENCHANT en passant par THE ROCKET SCIENTISTS.  Donc un son ultra léché, très professionnel, sans aspérité aucune, un groupe que je considère à la croisée des chemins de la musique progressive et de l'AOR avec un penchant très marqué vers ce dernier.

Rien de mauvais sur cet opus mais peut-être rien d'exceptionnel non plus.  Voilà ce que l'on appelle chez nous un avis ou plutôt ici une réponse de normand (pardon à eux, c'est sans moquerie aucune).  Les meilleurs titres sont incontestablement la seconde pièce « The Marine » qui rend hommage au célèbrissime corps d'armée américain et dont le clip vidéo sur YOUTUBE est magnifique et solennel comme la mise en musique de la chanson elle-même.  « Confessions at Midnight » est un vrai hit, un morceau qui pourrait tourner en boucle sur les ondes sans hésitation pendant de nombreuses années.  Le cinquième titre « Tilting at Windmills » se distingue du reste car il est instrumental, juste quelques voix off en arrière-plan, mais aussi plus technique donc mon avis est partagé...

À l'inverse je n'ai pas du tout aimé « These Four Lands », beaucoup trop passe-partout malgré un bon groove de guitare basse de Bob MADSEN.  Pas plus que le suivant « Don't Cut Down the Rose » qui évolue dans la même mouvance bien que dépassant les huit minutes, et ce malgré l'apparition d'un saxophone qui aère un peu la pièce.  « Big Data » est lui aussi trop modelé dans le moule AOR pour me convenir.  Les deux titres indiqués comme bonus tracks « The Loch » et « Familiar Strangers » ne sont pas des perles non plus, le premier étant notablement supérieur au second.

Conclusion : encore un opus qui risque de rester en dessous de la pile des CDs à écouter...