CHRONIQUE / REVIEW

CD

Nous avons affaire ici à une formation des Pays-Bas qui nous présente leur premier album. Malgré ce fait et comme c’est souvent le cas, les musiciens en présences ne sont pas des novices. Deux des musiciens, Jeroen VRIEND (basse) et Harald VEENKER (batterie) ont fait partie du groupe néerlandais Kramer, qui en 2007 sortait leur unique album « Life Cycle ». MILKY WAY GAS STATION, tout un nom, existe depuis quelques années déjà et ils sont décidé que 2017 serait le moment pour sortir leur premier album. Outre Jeroen et Harald le line-up est représenté par Rob IJPELAAN (Producteur, chant, guitare acoustique, guitare électrique, basse, claviers, auteur-compositeur) et Niels HOPPE (Guitare). À noter aussi la présence de musiciens invités : Jan-Peter BAST: Claviers (2,8), Joakim SVALBERG (Opeth): claviers, Lana WOLF: Chant (4), Sanne JONGES: Chant (8).

L’ouverture de « Somewhere/Anywhere » nous présente la première partie de la chanson « 37 part 1 ». Une introduction qui est menée par l’orgue Hammond et de bons riffs de guitare, le tout s’adouci avec l’arrivé du chant. Vous serez témoin de plusieurs changements de directions garnis de bons solos de guitare. La seconde est aussi excellente avec sa touche bluesy. « Neutral » est le premier long titre de cet opus, c’est une longue ballade qui nous présente un début plutôt calme avec la guitare acoustique, le chant de Rob IJPELAAN s’installe, musicalement la table de garnie doucement. La mélodie est accrocheuse et bien ficelée. Les parties de guitare et de basse sont notables. À mi-parcours un court solo de guitare efficace se fait entendre, les claviers prennent le relais.  Jusqu’ici le son ainsi que l’intensité de la musique me rappellent Timothy Pure. ‎Bien qu’il n’y ait pas de lien rattachant chacun des titres, l’auditeur que je suis conserve l’intérêt tout au long de l’écoute, la structure est solide et le chant sert très bien la musique et vice versa. Les multiples changements de directions ne gâchent en rien la puissance des compositions, et encore moins leurs mélodies. En écoutant la longue suite qui clos l’album, ‎‎ « Telescope Sight »‎‎, mon appréciation est qu’elle est tout simplement magnifique. Près de 27 minutes sans subdivision, c’est un grand défi relevé de main de maitre. Le chant de Rob IJPELAAN est très bon. Et comme je le laissais entendre le ratio chant et musique est excellent. ‎‎Il y a beaucoup de sections instrumentales, les solos sont tout à fait à mon goût, à la fois à la guitare et aux claviers et ils sont variées sans qu’ils soient limités à un style unique. Écouter l’introduction de « Moon Phases » où Niels HOPPE nous démontre son grand talent sur sa guitare et laissez-vous aller par ces superbes arrangements et son solo sublime, j’adore cette chanson. « Torn Grain » est une ballade où HOPPE nous montre deux facettes de son talent, la première est plus acoustique et la seconde avec son côté plus lourd et sa technique efficace qui contraste avec la mélodie. « Second Attempt To Catch Nectar Drinking Butterflies In An Empty Arbour On Camera », est un instrumental introduit par la guitare acoustique qui est appuyée par les nappes de claviers qui rendent l’ambiance mystérieuse.

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‎MILKY WAY GAS STATION font dans le Prog moderne avec une bonne touche de vintage. Les belles et toujours puissantes compositions sont étonnantes, sans prétention. Elles se laissent apprivoiser sans trop de difficulté. Amateur de néo laissez-vous tenter.