CHRONIQUE / REVIEW

CD

Mine de rien les Anversois de FISH ON FRIDAY commencent à etre connus et reconnus "All over the World" se faisant une jolie place au soleil de la musique pop progressive.Ils nous proposent ici leur quatrième album depuis 2010, avec toujours une iconographie moderne, seyante et attirante (Michal kARCZ, certainement plus polonais que flamand mais cela importe peu).Coté iconographie justement, j'avais stipulé dans mes chroniques précédentes du groupe belge, qu"Airborne" s'inspirait (involontairement) de MANFRED MANN S EARTHBAND ("Watch") et "Godspeed" titillait le RUSH de "Power Windows" ; pour ce "Quiet Life" la pochette du dernier ARENA "The Unquiet Sky" semblerait etre une inspiration possible ?

Coté musique, pas de réelle surprise, FISH ON FRIDAY fait ce qu'il sait faire de mieux c'est à dire du FISH ON FRIDAY, avec un son nickel chrome et un invité prestigieux Alan PARSONS himself aux manettes sur le neuvième titre (et John MITCHELL en vedette américaine à la guitare), pour les autres titres la paire BECKERS/VAN BOGAERT a aujourd'hui suffisamment de vécu pour rendre une copie parfaite.A part deux pièces qui avoisinent ou dépassent les huit minutes tout l'album est calibré quatre/cinq minutes pour ouatiner nos oreilles, ne vous attendez pas à de longs développements instrumentaux et symphoniques, vous n'en trouverez point ici, c'est le format chanson qui a été choisi mais ceci n'a rien de péjoratif.

Coté musiciens, ce sont exactement les memes que sur l'album précédent y compris certains invités dont le brillant Théo TRAVIS, son saxophone velouté illuminant le titre mixé par Alan PARSONS  "In the Key of Silence", une très jolie pièce avec une fin un peu abrupte néanmoins (deux ou trois minutes supplémentaires ne m'auraient point dérangé).

Au chapitre des franches réussites de l'opus que nous avons entre les oreilles, le titre introductif "Unreal" piano délicat sur fond de synthétiseurs spatiaux pour lancer le morceau et l'album (Hello, Hello,.....) bien soutenu par les cordistes en chef (Marty TOWNSEND à la guitare solo et Nick BEGGS à la basse et au Chapman Stick), encore un musicien omniprésent dans la musique progressive actuelle (Steven WILSON, MUTES OF GODS) mais c'est le propre des grands instrumentistes, Bon Dieu de bois que cette pièce est rutilante et efficace !!! Lula BEGGS effectue un beau travail tout en mélodicité sur "Sweet Love", réminiscent des albums précédents du groupe et aussi .....de l'Alan PARSONS PROJECT ! Agréable sans etre novateur. "Beautiful" porte son nom à merveille, doucereux, moelleux à coeur, digne du PINK FLOYD le plus commercial (rien de subjectif ici) voir dans un registre plus folk rock, une filiation évidente avec le Al STEWART de "Year of the Cat" ou de "Time Passages"c'était il y a quarante ans déjà, les guitares acoustiques bien  mises en avant et toujours ce satané Théo TRAVIS pour conclure cet excellent morceau."Quiet Life" le titre éponyme nous ramène inévitablement vers la PARSONS connection, brillant, entrainant et.....radiophonique (encore une remarquable mise en valeur des choeurs).

Sachez que tous les titres se mémorisent facilement, pas besoin d'effort d'adaptation, la mise en place de tous les instruments est parfaitement idoine, l'éclatant "MH17" avec la flute et la clarinette de Théo en est la meilleure preuve, la huitième pièce s'avérant la seule qui ne m'a pas convaincu. En résumé, six titres indispensables (1/3/4/7/9/10) ce qui constitue déjà un beau palmarès, le reste un poil inférieur selon votre chroniqueur franchouillard. Time out, time out, time out..........