CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

La deuxième phase de DRIFTING SUN s’annonce définitivement la meilleure. ‘Twilight’ se veut être un album bien campé dans le progressif contemporain. Mélodique, fort en composition, un bel équilibre entre les harmonies vocales, les guitares et le jeu de clavier exquis de Sanders, ‘Twilight’ nous offre un album complet, satisfaisant et plein de trouvailles.  On remarquera aussi le nouveau guitariste qui étonnera par sa virtuosité et sa vigueur.  Comme comparatif on peut penser à MYSTERY, COMEDY OF ERRORS, HUIS ,UNREAL CITY et bien d’autres groupe ayant en commun une forte partie mélodique, et ici la belle voix de FALCONER nous en donne pour notre argent, une instrumentation rock classique, une forte contribution des claviers et un désir de sortir du moule commercial.

 

En ouverture, ‘Twilight’ donne le ton avec des synthés en boucle et un chant choral majestueux et on démarre. Les tempos changent rapidement, l’humeur est un peu sombre mais aussi triomphante.  On enchaîne avec une pièce beaucoup plus douce ‘Wings of Hope’, un tempo plus calme, des arpèges de piano et une belle progression qui rappelle un peu du Gentle Giant au début de leur carrière. ‘Mystery of Lies’ est plus ‘floydien’ des claviers atmosphériques, un solo de blues réverbéré puis encore des envolés lyriques et musicales, on revient à une guitare classique et un chant simple. Très captivant. ‘Soldiers’ est émouvant et fait preuve de beaucoup d’ingéniosité avec des roulements de tambour, des orgues, et un crescendo militaire.  ‘Summer Skies’ est plus évocateur, avec une intro de batterie rapide, une guitare languissante, un leitmotiv au clavier et une mélodie solide, un morceau rappelant le meilleur du ALAN PARSONS PROJECT. On retourne ensuite avec ‘Remedy’ à un piano un peu plus jazz en tandem avec une guitare électrique bien sentie. ‘Outside’ est plus sombre et pesant, avec une ouverture en boîte musicale et encore cette mélodie, des synthés de violon et on s’emballe rapidement avec un morceau rock plus libre et tout un solo de ‘Spaeter’.  On ferme la marche avec ‘Remain’ plus orienté sur la guitare, la voix de FALCONER, un chant un peu rageur et une belle conclusion encore là pleine de rebondissements, dont des passages narratifs, beaucoup d’émotion. La finale m’a rappelé des passages de l’heptade d’HARMONIUM.

 

Donc un album qui réussit sur toute la ligne, bien structuré, bien exécuté, bien enregistré. Un album qui s’écoute plusieurs fois car le plaisir croît avec l’usage. Il devrait plaire à bien des amateurs de rock progressif.

 

Bref ceux qui s’inquiétaient de la mort du genre prog, s’inquiéteront moins, ceux qui s’ennuient de la magie des années soixante-dix, réjouissez-vous. ‘Twilight’ est une excellente addition à une cuvée 2017 supérieure. Merci Pat d’avoir repris le collier. On attend la suite.