CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Qui ne connait pas Alan REED dans le petit monde de la musique progressive ? Alan c'est avant tout la voix angélique que nous avions découvert à l'aube des années quatre-vingt sur les disques d'ABEL GANZ, de STRANGERS ON A TRAIN et bien évidemment quelques années plus tard sur les productions de PALLAS avant que les caractères des uns et des autres ne génèrent un effet dévastateur qui conduisit à la mise à l'écart de Mister REED de la part des autres membres du groupe écossais.

 

Alan REED nous propose ici son second effort solo après le "First in a Field of One" de 2012 ; comme le précédent cet opus de 2017 sent bon la "scottish campaign", un disque court (à peine plus de quarante-deux minutes) globalement calme, bucolique, dépaysant, pas de soli de guitares à rallonge, bref un bon petit moment à passer au coin du feu puisque nous sommes encore en hiver, du moins sur le calendrier.

 

Vous noterez au préalable et en consultant la liste des musiciens invités que notre vocaliste s'est bien entouré avec le très fidèle Mike STOBBIE aux claviers, le puissant ex batteur de PENDRAGON Scott HIGHAM, le lazullien Claude LEONETTI, des chanteuses de renom (Christina BOOTH de MAGENTA, Monique VAN DER KOLK vocaliste chez les espagnols d'HARVEST et Laetitia CHAUDEMANCHE gosier brulant et chargé d'émotion chez les français de WEEND O) et une surprise, Steve HACKETT lui-même à l'harmonica.........

 

Musicalement les quatre meilleurs titres, les plus passionnants pour l'auditeur potentiel sont le titre d'ouverture "My Sunlit Room" percutant, musclé, facile à mémoriser, puis "Cross My Palm" nanti d'une guitare très lyrique, celle de Jeff GREEN, proche de l'incandescence sur la partie terminale du titre, l'épique de presque neuf minutes" The Other Side of Morning", superbe et enjôleur, les guitares acoustiques au premier plan sur les nappes de claviers (orgue et synthétiseur en vedette), un titre qui peut rappeler ABEL GANZ ou les morceaux calmes d'ARENA et enfin l'avant dernière pièce "Used to be Someone", lent et mélodique, une ballade sucrée à déguster goulument et sans modération et mon morceau préféré car admirablement bien chanté.... ; à contrario un seul titre me déplait, celui qui a presque donné son titre à l'album "Razor" et qui est aussi le plus court du disque.

 

Alan REED nous propose donc un album sympathique, qui à défaut de révolutionner le genre progressif, s'avère très agréable à écouter.