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CHRONIQUE / REVIEW

opeth

sorceress

Releases information

Release date: September 30, 2016

Format: Digital, CD, Vinyl

Label: Nuclear Blast

From: Suede / Sweden

9,3

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Le groupe Opeth fait en quelque sorte peau neuve en 2011 en sortant l’opus « Heritage », cet album qui résultera à repousser environ la moitié de ses fans unidimensionnels tandis qu’il ouvrira les portes à une audience beaucoup plus étendu et avide de progression et de  transformations. Ce que le groupe Suédois nous offre en ce 30 septembre 2016 prochain, ce n’est rien pour lequel vous pouviez vous attendre avec garanties, ce n’est ni la suite d’une histoire, ni le début d’une nouvelle. Alors que le band nous annonçait quelques surprises sur ce nouveau projet, veuillez mettre tout de suite de côté l’idée d’un retour vers une musique majoritairement « Métal ». Par ailleurs, j’irais même à vous suggérer d’ouvrir votre esprit et faire place à un assemblage d’influences apparentes et des plus différentes l’une que les autres. Ce n’est pas une nouvelle direction que le groupe désire prendre mais bel et bien d’approfondir celle sur laquelle il a choisi de s’intégrer.

 

L’album débute tout en douceur avec un prologue d’environ 2 minutes intitulé « Persephone ». Un court préambule acoustique possédant une petite touche classique et une brève élocution féminine tout en délicatesse. Est-ce là une annonce de ce que sera l’intention de l’album ? En fait, la réponse à cette question arrive très rapidement. Ce préliminaire s’enchaîne avec la chanson titre de l’album soit « Sorceress ». Cette pièce, bien que quelque peu linéaire dans sa sonorité, il s’agit d’une pièce dont vous vous souviendrez de la rythmique du clavier et de la basse dès la première écoute et laquelle vous allez fort possiblement adorer en version live. Lourde, dynamique et accessible, cette chanson thème saura contenter la majorité des anciens et nouveaux adeptes à la musique d’Opeth et c’est probablement pourquoi elle fut choisie comme premier extrait de l’album en sujet.  La troisième pièce, « The Wilde Flowers » représente selon moi une suite logique à l’album « Pale Communion ». Plus progressive dans son ensemble, elle se livre à un ensemble de tempos pulsé à lisse. Oubliez alors la transition couplet-refrain traditionnelle. Sans vouloir jouer aux jeux de comparaison, la prochaine pièce « Will O The Wisp » complète une trilogie de styles en s’empreignant de l’ère « Jethro Tul » et d’Ian ANDERSON. Cette pièce demeure la plus accessible de l’album et saura charmer peu importe l’oreille qui saura écouter. Mikael AKERFELDT, fidèle à lui-même, possède une voix juste et mélodique et l’utilise à merveille sur cette pièce. Sa prononciation bien qu’étant d’une clarté authentique, il utilise un vocal davantage « nasillard » pour cette pièce, ce qui diffère légèrement de la voix utilisée pour le reste de l’album. Bien que cette chanson soit très attachante, ne pas l’utiliser comme référence pour faire connaître l’album ou le groupe… Cette trilogie comme j’aime bien l’appeler a entre autre servi comme outil de promotion afin de promouvoir ce nouvel album. Bien choisie vous croyez ? À vous de vous faire une idée.

 

L’Album se poursuit avec la pièce « Chrystalis » qui, plus lourde et soutenue que les 20 première minutes d’écoute, saura plaire aux plus « métalleux » d’entre vous. C’est fort possiblement la pièce démontrant le plus de versatilité dans la voix d’AKERFELDT et pour lequel les solos de guitares sont mis en importance. Celle-ci laisse sa place à la chanson la plus douce du présent Opus. « Sorceress 2 » n’a rien à voir avec la chanson thème de l’album mis à part le titre. Elle se situe d’avantage dans la niche du projet commun entre Mikeal AKERFELDT et Steven WILSON, « Storm Corrosion » ou quelque part dans le répertoire des premiers albums de Porcupine Tree. « The Seventh Sojourn » qui, presque entièrement musicale, vous charmera par son jeu de guitare harmonieuse à la saveur « Moyen-Orient » ou on met de côté toute ambivalence musicale pesante et chargée pour faire place à une composition rythmique d’une extrême richesse et une volatilité dans sa structure. Cette pièce pourrait très bien se situer sur un album de Seven Reizh par exemple. La pièce suivante « Strange Brew » se veut un peu plus traditionnel comme chanson d’Opeth. Navigant entre l’atmosphérique léger et celui chargé, celle-ci se diffère grandement de celle qui suit « A Fleeting Glance » qui est plus Folk dans le genre et moins progressive dans ses arrangements. L’album s’achève mais se poursuit avec « Era » qui comme le prélude, débute tout en classique mais qui ne perdurera point. Le rythme transige rapidement vers un dynamique jeu de batterie de Martin AXENROT accompagné d’un tempo cadencé et envouté. J’adore ces pièces innovantes qui vous font  vivre plusieurs émotions et c’est pourquoi ce morceau est l’un de mes préférés de l’album. Toute bonne chose à une fin alors que nous avons droit au retour de « Persephone » qui ouvrait l’album. Celle-ci intitulée « Persephone (Slight Return) » est sensiblement identique au prologue mais, au lieu d’être orientée vers la guitare, elle se joue au piano. Pas certain de sa pertinence mais d’une durée de moins d’une minute, ce n’est pas un point très important.

 

Si vous êtes de ceux qui désirent voir Mikael et sa band poursuivre dans un univers où toutes les nouvelles idées sont bienvenues, vous allez adorer ce nouvel album. Certes, bien que certaines influences soient évidentes, leurs désirs de repousser leurs limites et leurs habiletés font en sorte qu’Opeth soit de plus en plus lui-même dicté comme influence lorsque l’on parle d’autres groupes œuvrant dans le Métal-Progressif. Ne mettez jamais en doute le courage de ce groupe Suédois qui, durant 12 projets d’albums, n’ont jamais cessé d’évoluer et de s’établir dans ce merveilleux zoo qu’est celui de la musique Rock. Respect !

 

Musiciens / MUSICIANS :

 

- Mikael Åkerfeldt / vocals, guitars, producer & mixing
- Fredrik Åkesson / guitars, backing vocals
- Joakim Svalberg / piano, keyboards, backing vocals
- Martín Méndez / basses
- Martin Axenrot / drums, percussion

PISTES / TRACKS

 

1. Persephone (01:56)
2. Sorceress (06:01)
3. The Wilde Flowers (07:02)
4. Will O The Wisp (05:17)
5. Chrysalis (07:31)
6. Sorceress 2 (03:57)
7. The Seventh Sojourn (05:39)
8. Strange Brew (08:58)
9. A Fleeting Glance (05:17)
10. Era (05:53)
11. Persephone (Slight Return) (00:56)

 

Fred Simoneau - September 2016

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