CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Les racines du groupe norvégien TUSMØRKE (Twilight) remonte au milieu des années 90, où deux des membres fondateurs, Benedikt MOMRAK (Benediktator) et KRIZLA jouent ensemble avec le groupe Captain Cumulonimbus and his Wondrous Cloudship. Après un long silence de dix ans, ils rencontrent HlewagastiR et Lars Fredrik FROISLIE (Wobbler), c’est à ce moment qu’ils décident de reformer TUSMØRKE. Ce qui amène la parution du premier album du groupe en 2012 « Underjordisk Tusmørke » (Subterranean Twilight). Petite note intéressante, « Bydyra » est le second album que produit TUSMØRKE cette année, le premier « Hinsides » est sorti en mai dernier. Le présent line-up, outre Benediktator et Krizla, est constitué de Marxo SOLINAS (claviers) et de Dauinghorn (guitare). Le style du groupe est assez original, il offre un prog folk psychédélique influencé par diverses formations comme Can ou Caravan. La forte présence de la flûte nous rappelle aussi Jethro Tull, toutefois elle diffère dans son exécution. Le chant est dans la langue du pays et est assez dominant. L’album d’un peu plus d’une heure offre des chansons relativement courtes, seulement une dépasse les cinq minutes. Cette caractéristique s’explique facilement lorsque l’on connait la teneur de l’album. En fait, « Bydyra » est un conte pour enfants étalé sur quinze titres dont la majorité sont chantées.

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Le chant est tenu par Benediktor souvent accompagné par un chœur d’enfants. D’ailleurs l’album s’ouvre avec « Tre som Bor i et Tre » (Three who Live in a Tree), courte chanson où la flute nous ramène à Jethro Tull. Le chant accompagné d’un chœur d’enfants donne un côté léger et attachant. Sensiblement dans le même style folk pour les chansons, « Trefar » et « Mellomspill ». Avec « Rottekongen », l’allure change pour devenir humoristique sur un rythme rétro où le wah wah, la flute et les synthés accompagnent les voix modifiées, comme les Chipmunks. La suite de l’album ne déroge pas de l’idée de départ. C’est original et très divertissant, je ne connais pas de comparable. Étant donné que je ne comprends pas le norvégien, il m’est difficile de parler du texte, c’est un peu frustrant car c’est un élément important. Musicalement, l’ensemble passe bien, les parties de flute, de guitare et des différents claviers sont excellentes.

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Comment étiqueter ce type d’album, comme du folk, je ne sais pas. C’est un conte pour enfants, enveloppé dans une musique soft rock avec quelque odeurs psychédéliques occasionnelles, tout cela composer par des musiciens uniques dans le genre. J’aimerais avoir compris l’histoire, ça m’aurait aidé.