CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Retour arrière pour ce disque sorti initialement en 2015 et qui vient d'être réédité chez Progressive Gears. THE OPPOSITE OF HATE est un duo de prog métal brésilien formé de Silvério SIMIONI aux guitares et Will GERALDO, claviériste et chanteur, les deux compères sont aidés par différents batteurs, bassistes et même vocalistes. Les titres du disque sont relativement calibrés puisque compris entre un peu plus de cinq minutes et un peu moins de neuf minutes.

 

A l'image de la multinationale VLY dont le premier album était paru l'an dernier, THE OPPOSITE OF HATE est un projet studio plus qu'un vrai groupe, à la frontière entre un progressif énergique et le prog métal réel, tous les morceaux contiennent des atmosphères douces et d'autres vraiment métalliques, pas de descentes de manche à n'en plus finir sur ce disque mais plutôt des emprunts stylistiques et donc forcément réfléchis à l'homme de l'arbre porc épic dans sa version actuelle c'est à dire en tant qu'artiste presque solo.

 

Nous retiendrons avant tout comme pièces phares l'éponyme "Beginnings" où la guitare fait merveille et me fait penser à la qualité du jeu de Steve MORSE (DIXIE DREGS, DEEP PURPLE), le très lyrique et très wilsonien "God's Middleman" (pour la guitare tantôt douce, tantôt épileptique), incontestablement mon morceau préféré et "I Saw.....Sun", moins métal que le reste de l'album, nanti de très beaux choeurs, où la guitare apparait là aussi au top mais plus dans un registre Jeff BECK donc très travaillée et délicate, le phrasé et les cascades du piano (Marcelo VANINI)n'y étant sans doute pas étranger.

 

Nous regretterons que le chant féminin (Anna STEFANO) n'apparaisse que sur un titre "Twitch" car il adoucit le propos général, en plus d'être livré avec un beau solo de six cordes (Erich BRUSCHINI).

Trois titres sont trop basiques et passe partout à mon gout, les deux premiers "Stolen Moments" urgent et métallique mais surtout redondant (bof, bof...), "Layers of Noise" à cause de ses vocaux scandés (proches du grunt) et surtout trop long car trop peu mélodique et le huitième "L.I.N.T.O.O.H" fade (sans l'away !); quant au titre bonus il me semble être plus un essai (un brouillon ?) qu'un vrai morceau achevé, haché qu'il est en plusieurs sous parties.

 

Vous l'aurez compris, il y a à boire et à manger sur cet opus, décevant dans sa globalité mais satisfaisant si l'on isole certains titres par rapport à d'autres, je vous laisse faire votre marché....