CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Quelle est loin l'année 2001 qui nous avait permis de découvrir SUBMARINE SILENCE dans le tribute to GENESIS "The River of Constant Change" aux côtés d'une foultitude d'autres groupes (dont une majorité d'italiens) et qui reprenait alors "Entangled" en version instrumentale ! SUBMARINE SILENCE est l'un des groupes mené par Cristiano ROVERSI en parallèle avec MOONGARDEN et dans lequel nous retrouvons son binôme, le six cordistes Davide CREMONI, le batteur Emilio PIZZOCOLI complétant la base musicale auquel nous ajouterons un nouveau venu pour ce troisième album le chanteur Guillermo GONZALES, qui malgré la consonance hispanique de son nom est bel et bien italien, né à Vérone pour la petite histoire.

 

Maintenant que vous connaissez mes préférences pour la musique progressive à dominante instrumentale, disons tout de go et avant une analyse plus complète que le chant de Guillermo n'est pas le point fort de l'album, son chant est correct sans plus, ce qui ne m'a néanmoins pas empêché d'acheter "Journey Through Mine". Alors bien sur mes trois titres préférés sont les trois instrumentaux, nous voilà bien avancé ma donne dame !!!!

 

Commençons par le sublime morceau introductif "The Astrographic Temple", guitares et claviers au sommet de leur art dans une parfaite cohésion, inspiré évidemment par le GENESIS de la très grande époque, six minutes d'un pur bonheur musical clôturés par une judicieuse voix off, celui ou celle qui a chronométré les temps imprimés sur la pochette du disque devait être dans un autre monde......vous pourrez le constater par vous-même tous les minutages sont faux….

 

"Black Light Back" première pièce chantée et la mieux chantée des quatre, bourrée de mellotron, de guitares douze cordes et toujours la même influence criante, inévitable cher Cristiano, on s'y croirait, c'est classiquement beau, j'ai l'impression de réécouter "A Trick of the Tail" quarante ans plus tard! "Swirling Contour" un peu plus court, plus basique, avec une basse slappée ne m'a guère passionné malgré quelques belles nappes de mellotron et une cavalcade de mini moog dans son mitan."Canova's Gypsothèque" le second instrumental est d'un tout autre calibre, éclairé par la somptueuse guitare de Davide CREMONI sur fond de synthés de Sa Majesté Cristiano (piano et mellotron en vedette ici). Nous en arrivons aux deux titres les plus longs de l'album, tout d'abord la pièce éponyme et chantée, d'un peu plus de douze minutes, un morceau très travaillé, rythmiquement complexe, là pas de doute le chant de Guillermo me hérisse le poil (si pour vous c'est le contraire, merci de me le signaler) et c’est fort dommage car la plage instrumentale qui va de la quatrième à la huitième minute avec force six cordes et claviers (mellotron surtout) est simplement superbe........ Cristiano est au Grand Piano pour l'introduction de "Fives Lands Nightwind" sur lequel s'enchaine la guitare électrique de Davide qui botte à botte avec les synthétiseurs deviennent tous les deux omniprésents sur toute la durée de la pièce (ah ce mellotron............) avec quelques notes de guitare acoustique à la mi morceau, sans ambages ce morceau est de l'art pur, un nanan incompressible, LE titre de l'œuvre présentée ici. Nous terminons notre voyage sous-marin avec une nuée de papillons, le papillon est silencieux évidemment, Guillermo s'en sort mieux sur ce titre qui offre la part belle à une instrumentation acoustique sans batterie mais avec toujours autant de......mellotron.

 

Cristiano, la prochaine fois invite Aldo (TAGLIAPIETRA) ou Alessandro (CORVAGLIA) je suis persuadé qu'ils seront très fiers de chanter pour l'immense compositeur et le brillant musicien que tu es.