CHRONIQUE / REVIEW
steven wilson
To the bone
Releases information
Release date: August 18, 2017
Format: Digital, CD, Vinyl
Label: Caroline Records
From: Royaume-Uni / UK
8,3
Stephane Couture - September 2017
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
CHRONIQUE / REVIEW
CD
Est-ce que Steven WILSON, le dieu du Prog, aurait vendu son âme au diable de la pop ? C’est la question que plusieurs se posent depuis la parution de ce cinquième opus qui a pour titre « To The Bone » expression anglaise qui signifie « droit au but » …à l’essentiel. Ces dernières années, Steven ne cache plus son ambition d’être connu du public mainstream. Il ne désire plus être « The most successful British musician most people have never heard of », il souhaite que « To The Bone » change cet état de fait, mais est-ce que ce sera le cas ?
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Premièrement penchons-nous sur la réalisation de l’album. Une fois de plus réalisé par Steven mais avec l’aide de Paul STACEY qui a réalisé des travaux pour OASIS et THE BLACK CROWD et ça s’entend. Le résultat est une production plus organique entre autre via l’ajout d’harmonica et de tablas sur certaines pièces. Les musiciens comme Nick BEGGS, Dave KILLMISTER et Adam HOLZMAN intervenant habituellement sur album et en tourné ont peu contribué cette fois-ci. Steven ayant voulu s’impliquer plus en avant au niveau de l’interprétation instrumentale, ce qui évidemment rend les compositions moins techniques et sophistiquées qu’auparavant et constitue un bémol à cette parution.
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L’album débute avec la pièce titre et la première chose qui frappe est l’entrée en scène de l’harmonica. Une première dans un album de WILSON. Le résultat donne une composition plutôt directe, basique et dépouillée, somme toute correcte. On est loin de la sophistication qu’on retrouvait sur l’album « Hand Cannot Erase ». On poursuit avec « Nowhere Now » une chanson entrainante avec une belle mélodie. Il n’y manque qu’une touche nostalgique à laquelle Steven nous avait habitués par le passé. Avec « Pariah » vient une balade plutôt pop en duo qui laisse toute la place à la voix émouvante de Ninet TAYEB. Passons à « The Same Asylum as Before » cette composition nous ramène à l’album « Deadwing » de PORCUPINE TREE, ce qui est une bonne chose. Par contre l’utilisation importante par Steven de sa voix de fausset surprend. Un bon point pour le refrain entêtant. « Refuge » entre dans le style Post-Rock. Elle débute par une lente montée jusqu’à l’explosion soulignée par un solo de guitare senti et émotionnel, appuyé par un harmonica pour ensuite redescendre vers une finale tout en douceur. Nous sommes au milieu de l’album et nous voici rendu à la pièce qui a créé la polémique, j’ai nommé « Permanating » une chanson pop, up-tempo façon ABBA, joyeuse à souhait, encore une fois avec un refrain entêtant ! Définitivement la chanson la plus pop qu’il a composé et en plus il (ose) sourire dans le vidéoclip ! Passons par-dessus le court intermède acoustique « Blank Tapes » qui est un autre duo, cette fois gentillette entre Steven et Ninet pour arriver à « People Who Eat Darkness » second retour vers l’album « Deadwing » de PORCUPINE TREE pour une composition plus rythmée telle « Arriving Somewhere But Not Here », ce qui donne le premier point fort et Prog de l’album. Vient ensuite « Song of I » Une bizarrerie. Un duo électro-dark entre Steven et Sophie HUNGER, rappelle un peu certaines compositions électro de l’album « Insurgentes ». Place maintenant à « Detonation » la meilleure pièce de l’album. Un savant mélange du PORCUPINE TREE des débuts période « Up The Downstairs » et de « Anesthetize » sans faire de mauvais jeux de mots, cette pièce détone par rapports aux autres de l’album. Sûrement pourquoi elle a été placée en fin de parcours. Une pièce qui donnera son plein potentiel en live. Finalement, la dernière pièce se nomme « Song of Unborn » une chanson de fin d’album plus douce comme on en retrouve sur « Hand Cannot Erase » ou encore sur « Deadwing ».
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Est-ce finalement un album pop ? Pas vraiment. Est-ce un album Prog ? Si peu, en tout cas pas assez. Pour bien résumer « To The Bone » est un album de rock sophistiqué ou « Art rock ». Si cet album réussi à attirer de nouveaux auditeurs vers les terres fertiles du Prog, alors son objectif sera atteint. Mais pour les amoureux des travaux de WILSON, cet album ne laissera pas sa marque. Je crois qu’il a atteint un pic créatif avec « Hand Cannot Erase » qui contenait le summum des meilleurs aspects de sa musique sur un même album.
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À noter que la version deluxe contient des chansons non retenues qui pourtant sont excellentes ! Elles ne cadraient pas avec l’album car trop Prog. Je vous recommande chaudement leur écoute. Un parfait complément à « To The Bone »
PISTES / TRACKS
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To the Bone
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Nowhere Now
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Pariah
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The Same Asylum As Before
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Refuge
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Permanating
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Blank Tapes
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People Who Eat Darkness
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Song of I
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Detonation
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Song of Unborn
Musiciens / MUSICIANS :
- Steven Wilson / vocals, guitars, producer
With:
- Ninet Tayeb / lead (3,7) & backing (1,6,8) vocals
- Sophie Hunger / vocals (9)
- David Kollar / guitars
- Adam Holzman / keyboards
- Mark Feltham / harmonica (1,5)
- Nick Beggs / bass, Chapman stick
- Craig Blundell / drum
- Jeremy Stacey / drums
- Jasmine Walkes / spoken word (1)