CHRONIQUE / REVIEW

CD

Sky Architect continue sur sa lancée. Ces musiciens de Rotterdam qui en avaient surpris plus d’un avec leur album-début ‘Excavations of the Mind’ en 2010, nous offre ‘Nomad’ 7 années plus tard. Tous les éléments sont là: un jeu technique excellent, un mélange exquis de claviers (et quelques cuivres judicieux) de la voix juste de Luchies et le génie compositeur du groupe et de Christiaan BRUIN en particulier. La pochette est très belle et les thèmes autour du nomadisme sont évocateurs. En tant que prog moderne ils sont bien campés dans le moule et poursuivent dans la tradition des ‘Flower Kings’ mais ils ont définitivement un son européen et propre à eux. 

L’album comme tel s’écoute bien et est d’approche facile. Les pièces sont longues et bien construites. On ouvre avec ‘Wasteland’ un peu funky mais répétitif. Des relents de ‘The Power and the Glory de Gentle Giant’ au début mais on devient rapidement psychédélique. Intéressant. Le très mélodique et envoûtant ‘Endless Road’ suit et marie du rock solide avec des cuivres apaisants. Une de mes préférées! ‘Nomad’ qui vient ensuite associe des vocalises avec un air de ballade. ‘Dune’ est plus puissante et menaçant. Une belle progression, des montées de guitare, des synthés symphoniques et une belle pièce vocale supportée par le battement sûr de BRUIN. Très beau aussi. ‘Sandwalker’  enchaîne avec une belle symphonie et une mélodie poignante. La voix de LUCHIES le sert bien. ‘Race to the Sun’ est bien mais ne se détache pas, c’est plus rock et plus mécanique. On ferme la marche avec ‘Into Singularity’ un bel hymne plein de cuivres rafraichissant et un riff lancinant avec des tonalités suggérant le moyen orient. Dans le style de ‘Riverside’ mais aussi bien dans le prototype de ‘Sky Architect’. Un douze minutes qui passe très bien. Une belle touche de VAN HONK vers la fin qui m’a rappelé nostalgiquement les sections de cuivres du groupe ‘Harmonium’.

Donc un album bien structuré qui livre la marchandise et qui est complet. Malgré tout cela, je ne crois pas que l’album surpasse le précédent ‘A Billion Years of Solitude’. Il y de belles surprises mais l’ensemble donne une impression de manque de direction et de répétition. Hey! C’est quand même un album supérieur que vous aimerez réécouter, mais on espère toujours en avoir plus, c’est du progressif après tout. Si vous les connaissez, vous serez plus que satisfaits et si vous les découvrez comme moi, vous aurez le goût de revoir leur catalogue antérieur et de les suivre dans l’avenir.