CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

SALVA est un groupe suédois qui, avec «Sigh of Boreas», en est à son quatrième album, après «A handful of Earth» (2004), «Left to Burn» (2007) et «Thrist» (2011). Celui qui nous intéresse ici est paru le 1er mai 2016. SALVA, qui nous vient de Göteborg, est formé du multi-instrumentiste Per MALMBERG (chant, guitares, claviers, mandoline, accordéon et percussions), Fredrik LINDQVIST (basse), Johan LINDQVIST (claviers), Stefan GAVIN (guitares) et Erik ZETTERLUND (batterie, percussion). Cette production contient 6 pistes, pour une durée totale de 55:32. Allons découvrir ce qu’il contient.

 

Cet opus débute avec la pièce épique de l’album, d’une durée de plus de quinze minutes, la piste-titre de cette production. Le tout s’ouvre avec un beau piano et puis s’enchaîne la flûte, reproduite au synthétiseur. Ensuite, le rythme change et on s’aventure en territoire  metal symphonique. Notons qu’au départ, la voix de MALMBERG surprend, mais on s’y habitue. Dans cette longue pièce, la variété est au rendez-vous, les genres musicaux se mélange aisément et il y a de petits solos de guitares très agréable. Bref, une composition en montagne russe qui débute bien l’album. «Elite», la deuxième chanson, est pas mal différente de la première. On relève un mélange entre passages durs et des influences orientales. Sur cette pièce, j’ai un peu de difficulté avec la voix sur certains passages. Ensuite vient «Gone ll», la pièce accrocheuse de l’album, qui inclut un passage folk très bien jouée et, cette fois-ci, la partie vocale coule très bien cette fois-ci. L’accordéon est génial, la mandoline est agréable, très bonne pièce. «Wings» est la ballade de cette production, construite comme dans les années 90, alors que plusieurs groupes rock de cette époque aimaient faire des ballades. «Queuetopia» est une composition typique de la période fin 80-début 90 : une chanson plutôt simple, mais efficace, bien menée par les riffs et la batterie. «Closed Casket», qui clôt l’album, est la plus typiquement progressive et me fait penser à  ARENA par moment. Comme la première piste, elle est composée en montagne russe : une partie calme, une partie lourde, avec une sonorité symphonique et, surprise, un passage sonne un peu reggae. Le tout se termine calmement sur un chant chorale.

 

En conclusion, je dirais que sur ce quatrième essai, SALVA a fait un travail honnête. Les première et dernière chansons (la pièce-titre et «Closed Casket» se démarquent des autres. Elles sont bien composées et on sent très bien le travail soigné qui vient derrière. Les autres chansons, elle, sont pour la plupart accrocheuses et nous ramènent au début des années 90. Ajoutons que les musiciens sont excellents et sont parfaitement à l’aise avec ce style. Ce que j’ai apprécié c’est d’abord le travail des claviers, et ensuite certaines bonnes idées comme ajouter de la mandoline et de l’accordéon. Également, la touche orientale mélangée au hard rock est agréable. En opposition, les parties chantées sur certaines chansons se sont avérées un point négatif pour moi. Somme tout, un beau travail qui vaut l’écoute.