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CHRONIQUE / REVIEW

shatters

static dreams

Releases information

Release date: October 3, 2017

Format: Digital, CD

Label: Auto-production / Self Released

From: Canada

7,5

Alan Charles - November 2017

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Shatters est un groupe de Québec, Canada qui, avec « Static Dreams, » en est à son deuxième album. Je n’ai jamais entendu le précédent, « L’abysse des Pensées, » sortit en 2014. En réalité, j’ai découvert le groupe lors du récent Progtober Show qui s’est tenu à Montréal et je fus si soufflé par leur performance que je me suis immédiatement procuré l’album. Est-ce que l’album rend justice à leur performance sur scène, ou vice-versa? Allons-y voir!

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D’entrée de jeu, je dois dire que la production m’a un peu déçu. Ce n’est pas mauvais, loin de là, mais j’aurais aimé un peu plus de clarté dans les fréquences. Moins de « low-end » et plus de « mid. » En rééquilibrant le tout, on aurait dégagé de l’espace pour les voix et la guitare, et on aurait évité de pousser le volume du piano trop fort, ce qui peut agresser parfois. Il en va de même pour les cymbales.

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Mis à part ce point, cet album s’écoute très bien! Le piano qui ouvre la première pièce « Valley of the sun » est excellent et admirablement bien joué. Il est rare que le piano se retrouve en avant plan de nos jours. Rafraichissant! Puis vient les guitares bien pesantes qui changent la donne du tout au tout! La mélodie du piano est alors reprise par les guitares en guise de refrain. Puis à 5:15, on se retrouve en plein jazz planant avec le chanteur qui décline ses phrases parlées sur un piano de type Fender Rhodes délicieusement aérien! Après quelques minutes le tempo augmente pour revenir au rock pesant du début, solo de guitare décoiffant en prime! Pour « Fast-forward, » les changements de « moods » sont si fréquents qu’il serait inutile de les dénombrer! J’ai trouvé que c’est la pièce qui nous présente le mieux le talent du chanteur Martin POIRIER. Mais tous les musiciens sont mis à contribution à parts égales. La vitesse d’exécution est par ailleurs époustouflante! C’est probablement ma pièce préférée de l’album.

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Connaissez-vous Diablo Swing Orchetra? La pièce instrumentale « Shimmerie » m’y a bien fait penser avec son magma d’instruments qui s’entrechoquent dans un tango-swing endiablé! Les solos de guitares sont encore une fois formidables mais peut-être trop plaqués plutôt qu’en accord avec les mélodies (façon 80s heavy metal). J’aime mieux le clavier qui surf sur le tout de façon déconnectée ou sert de colonne vertébrale sur laquelle s’appuient les autres. Exceptionnel! La pièce « Reflections » qui suit est plus un exercice de style qu’une réelle pièce. Pensez à la fin de Moonchild de King Krimson et une multitude de trucs similaires des années 70. Du vent, des oiseaux, des synthétiseurs lugubres, des clochettes, bref… déjà entendu ça 1000 fois. Passons.

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J’ai réellement acheté cet album pour « The Mirror Ward » entendue au spectacle cité ci-dessus. Ici on a droit à une pièce de près de 14 minutes, lugubre à souhait où le chanteur décline ses mots avec quelques parcelles de chant. À mon souvenir, les changements de tempos étaient fréquents mais finalement il n’en est rien. (C’est fou comment l’alcool peut altérer l’écoute lors d’un spectacle!) Au final, une ambiance de film d’horreur médiévalo-égyptien, pas mauvaise mais pas transcendante. Il y a du Saucerful of Secrets tout plein là-dedans. On s’attendrait à une montée dramatique plus intense mais, hormis quelques élancements, c’est assez convenu. Et le « growl, » question de goût, je trouve ça insupportable. Heureusement, il n’y en a pas trop…

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« Ce Spectre » est évidemment en français. On retrouve ici les éléments des deux pièces du début. Hard rock, presque heavy metal par moment, avec le synthétiseur bien en vue, une batterie matraquante et des solos décapants. Pour finir, la pièce titre décoiffe! De nombreux changements de tempo avec certains riffs qui n’auraient pas été déplacés sur un disque de Black Sabbath! Les cinq musiciens se donnent à fond pour une finale endiablée! Je crois que Shatters excelle réellement avec ce type de pièces, plus courtes, mais aux multiples rebondissements!

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Au final, ce « Static Dreams » de Shatters s’écoute très bien même si par moment, le tout est assez lourd. Tous les musiciens sont excellents, les chanteurs sont justes, l’exécution est vraiment de top niveau. Seul bémol concernant les musiciens, même si Dave DUBÉ n’a rien à envier aux meilleurs guitaristes, j’aurais préféré des solos plus mélodiques plutôt que ces suites de notes livrées à la vitesse de l’éclair.

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Je recommande à ceux qui aiment leur prog lourd, aux limites du Heavy Metal, avec battement à 120bpm!

 

PISTES / TRACKS

 

  1. Valley of the Sun (10:39)

  2. Fast-forward (7:21)

  3. Shimmerie (5:02)

  4. Reflections (3:19)

  5. The Mirror Ward (13:46)

  6. Ce Spectre (6:48)

  7. Static Dreams (8:54)

 

Musiciens / MUSICIANS :

 

Mathieu Houde : Keayboards, bass, guitar (on Shimmerie)

Stéphane Moisan: Drums

Martin Poirier: Voice, guitar

François Boivin : Bass

Dave Dubé : Guitar, voice

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