CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Troisième album studio depuis 2011 pour ce groupe "familial" de Brescia, LOMBARDIE, au nord de l'ITALIE auquel nous pouvons ajouter deux prestations live parues en 2012 et 2016, ce dernier concert ayant été enregistré conjointement avec LOGOS aux PAYS BAS, rappelons quand même que l'origine de la formation remonte initialement à 1981 et que le membre fondateur Claudio LORANDI nous a quitté bien précipitamment en 2007, Claudio encore présent néanmoins pour cet "Unexplored" puisque c'est une de ses peintures (il était peintre aussi) qui sert de jaquette à l'album, une jaquette particulièrement superbe et soignée.

 

L'opus n'est pas très long, moins de cinquante minutes et c'est tant mieux pour votre serviteur qui comme vous le savez maintenant n'est pas fan des CDs remplis à ras bord, question de concentration à l'écoute avant tout. Rien de fondamentalement à honnir dans cet album mais rien à y encenser non plus et c'est là que le bât blesse, car aucun titre n'est à porter au firmament de la musique progressive et cet album risque fort de se retrouver rapidement sous la pile des disques à écouter cette année et d'y rester ?

 

Deux titres chantés seulement, le premier "That Day Will Come" et le septième "To Be Afraid - Ansia", ce qui me va plutôt bien, le chant étant rare mais agréable, deux autres titres le second "Silver" et le titre conclusif "Great Event" sont simplement et très joliment vocalisés, ce dernier en deux parties avec un blanc au milieu.

 

La grande vedette musicale d"Unexplored" est la guitare avec deux préposés à l'instrument, Sergio et Marco LORANDI, le premier spécialisé dans l'acoustique, le second dans l'électrique. Coté préférences, je citerais volontiers l'introductif "That Day Will Come", morceau classiquement néo prog (aucune injure bien entendu dans le terme employé), la troisième pièce "The Bridge of Geese", celui qui orne la pochette probablement, le titre le plus aventureux musicalement et surtout grandement symphonique qui donne la part fort belle aux six cordistes, et enfin le titre le plus long "Valle della Luna" qui approche les neuf minutes, avec toujours la guitare en vedette bien servie par la profondeur des claviers (moog en tête) d'Andrea PUCCINELLI, bon là-dessus on se rend compte que les Brescians ne sont ni des débutants ni des manchots !!! Sur la totalité de l'oeuvre, les acousticiens seront pleinement satisfaits car PHOENIX AGAIN déploie les "soft guitars" bien souvent.

 

Carton jaune voir plus pour "Whisky", épine incongrue dans cet opus globalement satisfaisant mais la concurrence mondiale aujourd'hui est rude, très rude en matière de rock progressif, donnons donc une chance de progresser à la famille LORANDI et à PHOENIX AGAIN, une chance qui pourrait déboucher sur une oeuvre plus conséquente et musicalement plus riche et opulente la prochaine fois ?