CHRONIQUE / REVIEW

CD

LUCIFER’S FRIEND renait tout doucement de ses cendres pour notre plus grand plaisir. Après avoir publié « Awakening » un best of, en début d’année 2015 et le « Live @ Sweden 2015 », chroniqué sur ce site. La formation Germano-Britannique LUCIFER’S FRIEND nous revient cette fois avec un tout nouvel album intitulé « To Late to Hate ». Sachez que le groupe n’avait rien produit de nouveau depuis 1981 avec l’album « Mean Machine ». Oui il y a bien eu une tentative de retour en 94 sous le nom LUCIFER’S FRIEND II mais le résultat n’a pas été celui espéré. Avec le plus récent, « Live @ Sweden 2015 » nous remarquons un léger changement à l’alignement du groupe et c’est à la batterie qu’il se produit avec l’arrivée de Stephan « Stoppel » EGGERT.

La reformation entreprise en 2015 avec l’album « Awakening » semble être là pour rester, et malgré toutes ses années passées, John LAWTON n’a rien perdu de sa voix. Si "Too Late To Hate" diffère un peu des productions antérieures, il n’en demeure pas moins que c’est un album très solide et plaisant à écouter. Depuis le début de sa carrière, LUCIFER’S FRIEND a toujours offert à ses fans des albums différents, un peu comme si le groupe désirait se renouveler à chaque nouvelle production.  S’il y a une constante ici, elle se trouve sous l’étiquette hard rock mais le groupe a déjà touché au progressif avec l’album "Where The Groupies Killed the Blues" en 1972 ou au jazz fusion avec « Banquet » en 74. Avec "Too Late To Hate" LUCIFER’S FRIEND ne fait pas exception à cette règle en proposant à l’auditeur des compositions aux styles variées qui viennent chercher vos cordes sensibles. À titre d’exemple l’album est partagé entre un rock classique comme sur "Jokers And Fools" ou "Brothers Without A Name" pour ne nommer que ceux-là.  "Tears" et "Straight For The Heart" quant à elles, qui nous présente un Pop/rock éloquent tandis que c’est du hard rock mélodique que nous retrouvons sur la première chanson, "Demolition Man", qui malgré son titre n’arrache pas les oreilles. Oui nous avons droit à de la variété, toutefois le fil conducteur reste présent tout au long de l’album, c’est-à-dire du bon rock simple et efficace.

Si vous avez connu l’ancien LUCIFER’S FRIEND, celui des seventies, vous ne serez pas trop dépaysé. Comme vous l’avez deviné, on est loin du progressif complexe avec cette production mais si vous êtes un peu comme moi, ça fait du bien de se replonger dans nos bases. Laissez-vous tenter!