CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Voici une oeuvre (là nous pouvons parler d'oeuvre sans vergogne) qui est parue tard dans l'année 2016, et que nous ne chroniquons donc qu'au tout début de cette nouvelle année 2017 car je défie quiconque d'en  parler après quelques jours sans une écoute fortement assidue, la galette en cause avoisinant les soixante-dix-huit minutes. Mesdames et Messieurs, sous ma modeste plume,  le premier album de LA BOCCA DELLA VERITA, un album conceptuel bien évidemment.

 

LA BOCCA DELLA VERITA est un groupe romain, qui existe depuis 2001 et qui comme nombre d'autres formations a commencé par reproduire des covers de leurs idoles des années soixante-dix (PINK FLOYD, BMS, LE ORME, ELP, GENESIS? PFM........) bref tous les grands anciens ou presque. À noter pour la petite et la grande histoire que l'album, ici présenté, "Avenoth" a muri pratiquement douze ans afin d'être présenté au public progressif !!!! A noter aussi que le bassiste Guglielmo MARIOTTI, qui utilise une RICKENBACKER, comme quelqu'un que nous avons tous bien connu, a joué entre temps avec THE WATCH, DAAL et TAPROBAN......Et que sur les six membres de la formation, il y a deux claviéristes à temps plein qui déploient toute la panoplie des claviers vintage, avec entre autres et pour la bonne bouche (ou plutôt ici la bonne oreille) un mellotron et un ARP Prosoloist.

 

Comme il est particulièrement difficile et fort délicat de découper un concept album de la longueur de cet "Avenoth" sachez que vous êtes en possession de l'album quasi parfait, la perfection n'existant pas c'est bien connu, les claviers sont tantôt aériens, tantôt énergiques, tantôt lents, tantôt rapides, l'orgue Hammond est d'une incroyable fluidité, le mellotron indispensable à certains passages plus doux comme peut l'être le mellotron, les guitares électriques de Roberto BUCCI sont souvent telluriques sans manquer de lyrisme (bon dieu de soli dans le morceau titre), les passages de guitare douze cordes aux petits oignons et toujours judicieusement en place ("Antico" rappelle inévitablement le PREMIATA FORNERIA MARCONI des tout débuts), la basse RICKENBACKER et son inimitable profondeur nous l'avons déjà évoqué ("La Deportazione..."), la batterie et les percussions d'Ivan MARZIANI dignes d'un Carl PALMER au sommet de son art, quelques trilles de flute de-ci, delà (le titre éponyme), le frérot MARZIANI (Fabrizio)se contentant des vocaux et des guitares "douces".

 

Ah au fait les deux claviéristes se nomment Jimmy BAX et Massimo DI PAOLA, j'allais oublier de les nommer ! Souhaitons simplement à LA BOCCA DELLA VERITA, de pouvoir donner un jour, une suite à ce "Avenoth" et de ne pas disparaitre après un album comme par exemple AUFKLARUNG, c'était il y a vingt et un ans déjà.......

GRANDIOSE, EPOUSTOUFLANT.........vous mettez les adjectifs que vous voulez