CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

L'année 2017 se termine et on reçoit déjà des avant-goûts musicaux de ce que l'an 2018 nous réserve. Un des premiers artistes à se pointer le nez pour l'an prochain est le groupe des Pays-Bas KAYAK qui nous présente leur dernier album: «Seventeen», faisant référence au dix-septième album studio du groupe. Peut-être est-ce parce que j'écoute beaucoup de musique aux styles différents pour faire mes chroniques ou peut-être parce les derniers albums dont j'ai fait une chronique n'étaient pas proche du même style qu'eux, mais j'avoue avoir eu l'impression de (re)découvrir ce groupe. En écoutant et réécoutant cet album, je découvre dans les pièces des petits bouts ou des sons qui me ramènent d'un album de leur discographie à un autre. Mais ce qui me fesse le plus est le fait qu'ils n'ont jamais fait un album totalement comme celui-ci: attendez-vous èa une superbe surprise!!

 

«Somebody» débute l'album: un bon Prog-Rock avec un son très actuel. Étant un peu dans le style de certaines pièces du groupe ARENA, on sent dans la musique un espèce de regain d'énergie des musiciens. «La Peregrina» débute avec un son très «CAMELien»: la guitare et le rythme nous rappelle beaucoup les grands classiques du groupe d'Andy Latimer. Mais il n'y a que la partie «refrain» qui est comme ça: on retrouve la touche KAYAK ensuite mais avec, encore ici, un son 'revampé' . J'aime beaucoup la voix du chanteur Bart SCHWERTMANN qui a un peu des airs de celle du chanteur de DEEP PURPLE Ian GILLAN et qui change pour une voix plus claire et nasillarde vers le milieu de la pièce dans un bout de la pièce qui rappelle un peu SPOCK'S BEARD. Cette pièce de 11:42 a de tout dedans: rythmes Rocks, des bouts un peu AOR, d'autres un peu Symphonique, d'autres plus vers le Classique. Une de mes préférées. «Falling» est dans la veine des pièces touchantes écrites par Ton SCHERPENZEEL à travers les années. Il n'a pas perdu sa touche et c'est tant mieux pour nous. «Feathers and Tar» est un Prog-Rock qui mêlent le Médiéval avec le Rock et qui n'est pas sans rappeler les derniers albums de DEEP PURPLE avec Steve MORSE comme guitariste. «Walk Through Fire» est une petite perle qui dégage beaucoup de nostalgie et de passion. De loin ma préférée. «Ripples on the Water» est une pièce instrumentale où la guitare prend toute la place avec grâce et émotion. très jolie. «All That I Want» est une pièce du style AOR qui pourrait jouer à la radio. Cette pièce est ce qui ressemble le plus aux albums des dernières années: plus ''mainstream'', plus commercial. Quoi qu'une bonne pièce, c'est la moins forte de l'album. «X Marks the Spot» me rappelle un peu les belles pièces de style Médiévale des groupe comme RENAISSANCE, ARENA, STRAWBS, et même un peu le projet de Jonas REINGOLD KARMAKANIK. Une autre de mes préférée mais trop courte à mon goût. «God on Our Side» est une pièce un peu désinvolte avec son style un peu Baroque. Rythmée et différent avec piano et banjo pour agrémenter le tout. Un petit vent de fraicheur! «Love, Sail Away» est dans la veine des pièces un peu pompeuses mais oh combien agréable à écouter que celles crées par le génie Arjen LUCASSEN: pas trop rythmée mais juste assez pour qu'on reste accroché au refrain. «Cracks» est une pièce qui me fais penser à certaines pièces du groupe ARENA du temps du chanteur Rob SOWDEN: on sent une petite aura noire et mystérieuse avec une musique qui vient nous chercher un peu à l'intérieur. La pièce «To an End» est triste, touchante, jolie, harmonieuse et juste assez longue pour qu'on ne se mettent pas à pleurer (en autant que l'on comprend les paroles!). L'album se termine sur cette petite perle.

 

Un très grand retour, un tour de force d'un groupe qui était sur le pilote automatique depuis l'excellent album de 2008 ''Coming Up For Air''. Une suite logique de l'album de 2008 et, à mes yeux, un des meilleurs du groupe, toutes époque et moutures confondues!