CHRONIQUE / REVIEW

CD

Je crois qu’il serait inutile de vouloir chercher un moyen ou une façon de présenter John WETTON, lui a traversé deux décennies avec des groupes progressifs qui ont marqué ces époques comme Family, King Crimson, UK, Asia et quelques autres. Tout cela sans compter les multiples collaborations comme musicien et chanteur invité. J’en oublie même ses albums solos et ceux avec son ami Geoff DOWNES. Évoquons maintenant la ou les raisons de cette chronique, un imposant coffret contenant six albums couvrant trois concerts de John WETTON (deux CD par concert). Au programme, un concert en Argentine en 1996, un live à Osaka en 1997 et un autre au Sun Plaza de Tokyo en 1999. Pour les grands fans de monsieur WETTON et qui le suive depuis toujours il y a déjà eu des éditions antérieures de ces trois concerts. Le "Live in Argentina" est disponible depuis 2002, le "Live in Osaka" depuis 2003 et le "Live at the Sun Plaza Tokyo 1999" est sorti en 2000. Étaient-elles légales, c’est un autre sujet qui ne sera pas traité ici.

La production est-elle bonne, je réponds oui pour les deux tiers. Le show en Argentine est doté d'un très bon son, celui d'Osaka d'un bon son mais celui de Tokyo est assez ordinaire. Pour les connaisseurs qui pourront s'étonner de voir des notes de livret signées John WETTON, on pourrait le soupçonner d'avoir cautionné des enregistrements au son indigne. Mais ces notes ne datent pas d'aujourd'hui mais du début des années 2000, c'est-à-dire à l'époque de la première sortie de ces concerts.

Vous trouverez dans ce coffret beaucoup de chansons communes aux trois concerts et ce sont bien sûr les plus grands titres de John en provenance de King Crimson ("Starless"), de UK ( « In the Dead of Night » et « Rendez-vous 6:02 »), et bien sûr d'Asia (« Only Time will Tell », « Heat of the Moment », pour ne nommer que celle-lâ. Les chansons de John Wetton ne sont bien sûr pas oubliées, surtout celles de l'album "Arkangel" de 1997, qui est largement promu lors des concerts japonais (« After All », « Arkangel », « Emma », « I can't Lie Anymore », « The Circle of St. Giles »).

Pour connaitre les différents line-up aux concerts, je vous suggère de vous référer à la section « musiciens ». Ma préférence va au concert argentin, dont le son est le meilleur et qui contient une extraordinaire version de « Starless ». John WETTON est toujours égal à lui-même sur ces trois concerts avec sa voix magique et sa basse émotive, un grand artiste à découvrir ou à redécouvrir.

Ces six CD proposent plus d'une cinquantaine de chansons, dont onze sont communes aux trois concerts. Il y a de quoi écouter, comparer, redécouvrir la carrière de ce musicien émérite mais il demeure toujours cette petite tache sombre sur ce beau coffret jaune : le concert de Tokyo qui est handicapé par un son très inférieur aux deux autres. Mais c’est du John WETTON.