CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

La formation d’Il Tempio delle Clessidre qui nous propose son troisième album est assez homogène depuis ses débuts en 2010. Seul l’excellent batteur Paolo TIXI qui œuvre maintenant dans le giron ZUFFANTI au sein de la formation Höstsonaten, a été remplacé par le non moindre Mattias OLSSON de White Willow et Necromonkey (et anciennement d’Änglagård).

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Francesco CIAPICA au chant, Giulio CANEPA à la guitare, Elisa MONTALDO au clavier, Fabio GREMO à la basse et  Mattias OLSSON à la batterie nous offrent donc leur troisième opus qui contient 10 pièces variant entre 1:50 et 8:43 pour une durée totale de 55 minutes. De plus la très douée Anna HOLMGREN d’Änglagård nous fait le bonheur de sa présence sur une des pièces de l’album. Andrea MONTALDO collabore à la section rythmique sur la pièce « Gnaffè » qui clôt l’album.

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J’attendais avec impatience cet album qui s’est laissé désirer pendant 4 longues années. J’ai adoré « alieNatura » paru en 2013, autant que l’album éponyme parue en 2010. Cette fois-ci c’est un peu différent. Je dois dire que je ne suis pas un fan de prog qui laisse trop de place aux chanteurs. Je suis plus partisan des longues pièces à développement. Mais est-ce que l’absence de longues pièces signifie nécessairement que je discrédite une œuvre musicale ? Ça dépend du chanteur.

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Voyons ensemble comment ça se passe. L’album débute avec "Le Regole del Gioco" une courte pièce parsemée de bruits de pas où on entend une conversation en anglais. "La Parola Magica" est une pièce courte (4 :54) attaquée assez rapidement par le chanteur Francesco CIAPICA qui laisse un court passage qui nous permet d’apprécier le talent de compositrice de la claviériste Elisa MONTALDO. La troisième pièce « Come Nelle Favole » m’a déplu royalement. Le chanteur prend beaucoup trop de place et en plus il crie.

 

Heureusement le guitariste nous offre une très belle ligne appuyée par des claviers inspirés. « Dentro la mia mente » débute de façon mélodieuse et cette fois-ci Francesco CIAPICA est très bon pendant les 4 premières minutes après quoi Giulio CANEPA prend la relève avec un excellent solo de guitare pour conclure sur des vocalises qui se terminent en fondu. La cinquième pièce « Spettro Del Palco » s’installe avec une belle guitare acoustique prise d’assaut assez rapidement par un Francesco CIAPICA encore une fois très bon suivi d’un court entracte instrumental. Une très douce prestation au piano conclue le tout. « Prospective » débute encore à la guitare classique et au piano et l’instrumentation se densifie peu à peu pendant 1:30. C’est à ce moment que Francesco CIAPICA prend le pôle et malheureusement il crie un peu. Heureusement c’est de courte durée et le guitariste nous offre encore une très belle prestation. Ça finit comme ça a commencé, très doucement.

« Manitou » est une pièce tranquille qui met en évidence le chanteur qui ici nous offre une voix un peu écorchée. Nous voici rendu déjà à la huitième pièce « Nuova Alchimia » où encore une fois le chanteur embarque très rapidement et pousse la note un peu trop à mon goût. « La Spirale del Vento » est ma pièce préférée de l’album. Ce n’est pas un hasard car c’est la plus longue (8 :43) et le dosage ‘Chant vs Instruments’ est plus représentatif de ce que je conçois être du prog selon la tradition. Cette pièce rend justice aux musiciens. On termine avec « Gnaffè » de facture médiévale avec Francesco CIAPICA aux allures de troubadour raconteur. Belle conclusion tout en douceur dans le plus pur style du rock progressif italien des années 70.

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Je conclurai que l’album plaira à ceux qui aiment les performances de chanteur. Ça me rappelle Christadoro que j’ai chroniqué il y a quelques semaines.