CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Sept longues années se sont écoulées depuis le précédent album du groupe angélique FOREVER TWELVE, angélique puisqu'originaire de LOS ANGELES. Les supporters du combo risquent de trouver du changement avec le départ du bassiste fondateur Kenny HUNDT et celui de la chanteuse flutiste Cat Ellen STEVENS remplacée par l'ex-chanteur de MARS HOLLOW, autre formation étasunienne un peu plus connue, John BAKER.

 

FOREVER TWELVE a choisi de commencer son nouvel album avec le titre le plus long "The Seven Seas" et ses plus de seize minutes, un choix à double tranchant car si l'auditeur accroche c'est gagné pour le groupe, dans le cas contraire, il va falloir surmonter la déception.......Je n'irai ni d'un côté, ni de l'autre mais j'ai quand même mon idée sur la question; la principale inspiration qui me vient à l'idée c'est une foutue ressemblance avec......ECHOLYN; un rock progressif riche, opulent, alambiqué, complexe qu'il faut écouter avec de très grandes oreilles, c'est à dire un rock progressif avec d'incessants changements de direction, des mélodies pas toujours évidentes, des partitions qui s'écoutent toutes seules et d'autres sacrément bien barrées, et tout ça à l'intérieur du même morceau, bref il va vous falloir la plus grande attention pour apprivoiser FOREVER TWELVE.

 

Hormis donc le titre introductif, que j'ai fini par digérer et dont la richesse transparait après plusieurs écoutes, et où finalement nous retrouvons des lignes mélodiques proches de YES (dès la deuxième minute) ne serait-ce que pour les parties de guitare de Tom GRAHAM (le garçon s'est abreuvé plus que de raison au manche de Steve HOWE), et un superbe crescendo des claviers de Steve BARBERIC de la neuvième à la douzième minute qui aère avantageusement la pièce jusqu'à son terme; mon titre préféré sera "Kansas By The Sea" un mid tempo qui n'a pas grand-chose en commun avec KANSAS le groupe,  un titre où la voix de John BAKER apparait plus légère que sur l'ensemble du cd et surtout avec des passages instrumentaux plus présents, la six cordes encore une fois en vedette, un titre qui me fait penser, pour rester au pays de l'Oncle Sam au tout meilleur ILUVATAR (pire référence existe....).

 

Le morceau éponyme "Home" est le plus rushien, que ce soit pour la guitare ou pour la voix, tout en étant assez complexe, pas facile à fredonner, tandis que la pièce ¨Acoustic Rose" porte bien son nom et s'écoute facilement (le style LIFESON est là aussi en acoustique). Je n'ai pas aimé du tout "Daisy Chain" le premier titre composé à l'arrivée de John BAKER en 2012 malgré des écoutes répétées et je reste fort circonspect pour la pièce conclusive "Fate in Our Hands" avec son piano boogie woogie mais polluée par la voix trop forcée de BAKER (au début de la pièce) dommage car le mitan du morceau, instrumental de la troisième à la sixième minute est fort agréable. Nous resterons donc pour ce quatrième album de FOREVER TWELVE sur une impression mitigée, à chacun d'y trouver son plaisir auditif, compte tenu des remarques stipulées plus haut.