CHRONIQUE / REVIEW

CD

En entrée de jeu, je dois avouer que je ne connaissais pas ce duo anglais. Alors j’ai fait mes devoirs ce qui m’a amené vers ces résultats. Groupe formé au début des années 80 par la première femme de Chris Squire, Nikki, et son complice Nigel Mc LAREN, ESQUIRE nous propose en cette année 2016 son troisième album, "No Spare Planet". Le bassiste étant brutalement décédé en 2015, Nikki SQUIRE a finalisé en solo le travail entamé plusieurs années auparavant, en le publiant comme un hommage à son acolyte. Il aura fallu attendre près de 20 ans pour voir arriver le troisième volet de cette trilogie, dont le point de départ est situé dans les années 80. En effet Nikki SQUIRE est donc à l'origine de ce projet qui prend ses racines en 1982 pour produire le premier volet en 1987. Second effort discographique en 1997 avec son complice de toujours Nigel, qui sera encore de la partie pour ce troisième opus dont les enregistrements se situent avant sa disparition.

Avec ce que l’on sait maintenant sur Nikki SQUIRE nous ne sommes pas surpris d’apprendre que le premier album du duo avait des racines proches de celles de Yes. Il est vrai que plusieurs membres du légendaire groupe étaient là en soutient. Le second album est plus dans un style plus classique, et avec les années passées nous présenter une mouture plus moderne. Le line-up est complété par Lisa LaRUE (batterie), John BAKER (guitares), Robbie BLUNT (guitares). L’ouverture nous offre avec « Ministry of Life » son côté progressif qui m’a charmée sur le champ, la voix céleste de Nikki SQUIRE est simplement magistrale avec une mélodie vraiment accrocheuse et variée qui est couronné par des chœurs magnifiques. La suite de de l'album va vagabonder dans plusieurs univers dont le point commun reste une accessibilité de tous les instants. Ainsi, les notes de flûte introduisant « She Said » pourront nous rappeler un style proche de Stev Hackett , tandis que « Human Rhythm » présente un penchant pop new-wave, évoquant Propaganda. De leur côté, « Friends & Enemies » et encore plus « Heaven Blessed » nous emmènent aux sonorités de Peter Gabriel, le timbre de voix de Nigel McLAREN se rapprochant fortement de celui-ci. Quant aux chœurs d'enfants de « Stay Low », ils nous font penser à Iluvatar sur l'album "Children".

Cette collection de titres s'avère plutôt plaisante à écouter, d’ailleurs cet album à jouer à plusieurs reprises dans mon lecteur et j’y ai pris un grand plaisir. Malgré des durées de morceaux n'excédant pas les cinq minutes, sauf pour « Ministry of Life », l’auditeur y trouvera une belle satisfaction. « No Spare Planet » ne révolutionne pas la musique, il fait juste ce qu’il doit faire, procurer à l’auditeur un plaisir à renouveler.