CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Le grand retour de COMEDY OF ERRORS, moins de deux ans après le plébiscité "Spirit" et sa longue suite de quarante-cinq minutes. Que dire d'autre que nos cinq écossais nous offrent à nouveau un album de très haut vol ? Relativement court, un peu plus de cinquante minutes avec la piste bonus, mais c'est très bien ainsi car cela permet à l'auditeur de ne pas perdre le fil et de rester concentré à l'écoute de l'œuvre ici présentée..

 

Joe CAIRNEY n'a jamais aussi bien chanté que sur ce "House of the Mind" et Jim JOHNSTON, claviériste et compositeur exclusif du groupe a écrit des titres aux "petits oignons" qui ont tout pour devenir des futurs classiques de COMEDY OF ERRORS et de la musique progressive en général.

 

"Tachyon" (prononcer TA KI ON) la piste qui ouvre l'album nous remet immédiatement dans l'ambiance des opus précédents, lente intro claviéristique pour installer le thème principal, développement lyrique brillant et final guitaristique de grande qualité, que demander de plus ? Le plus justement intervient de suite avec la pièce éponyme "House of the Mind" qui atteint presque le quart d'heure ; introduction dissonante pendant une minute avant que Mark SPALDING ou (et) Sam MACCULLOCH n'enflamme la pièce sous les envolées des claviers de Jim JOHNSTON avant que ne s'élève la voix si particulière de Joe CAIRNEY, accompagné d'un travail rythmique acharné et dévastateur de Bruce LEVICK et John FITZGERALD, ça pulse fort les amis ! Et à partir de la dixième minute, c'est à dire le dernier tiers du morceau, c'est magique et envoutant tout simplement, du grand, du beau prog symphonique sur une trame mélodique de très haut niveau, quel solo de six cordes !

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L'instrumental qui suit est comme son intitulé l'indique un vrai moment de paix, une respiration  doucereuse, d'une beauté rare, l'arrangement des claviers façon cordes est d'une délicatesse infinie. "One Fine Day" est un titre typique de COMEDY OF ERRORS nourrit d'un habillage celtisant, une ritournelle sympathique à défaut d'être mémorable.

 

Intervient ensuite le second épique de l'album du sextet écossais, "Song of Wandering Jacomus" et là nous basculons dans l'irréel, dans le sublime, une composition d'une magnificence avérée, l'une des toutes meilleures écrites par Jim JOHNSTON, peut-être même la meilleure, parole de fan. Les nappes de claviers qui ouvrent la pièce pendant les trois premières minutes sont d'une beauté à couper le souffle, digne du tout meilleur Michael OLDFIELD par exemple ; quand je dis que Joe n'a jamais aussi bien chanté, il suffit pour vous en convaincre de boire les paroles de la cinquième à la huitième minute, qui montent très haut vers le ciel sous le feu de la guitare qui embrase le tout, les claviers ne sont pas en reste, rassurez-vous bien au contraire, il ressort de ce titre une alchimie rare entre les instrumentistes, un véritable hymne au rock progressif intemporel, somptueux vraiment, cinq étoiles sans rétorquage, si le firmament musical existe, il est là.

 

Terminons le voyage par une relecture du premier single de 1985 "Ever be the Prize", souvenir, souvenir pour Jim et Joe qui sont complices dans la musique depuis plus de trente-deux ans pour satisfaire aujourd'hui leurs fans de plus en plus nombreux à travers le monde, leur récente prestation au festival TERRA INCOGNITA pour vous en apporter la preuve https://www.youtube.com/watch?v=f7eL37r06VI

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