CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Stewart BELL de la formation Citizen Cain a entrepris en 2014 « The Antechamber of Being » une trilogie dont nous il nous livre ici le deuxième tome. Le thème derrière cette œuvre traite de la facilité qu’il a de vivre ses rêves de façon lucide. L’album comprend 5 longues suites ponctuées de plusieurs mouvements qui s’échelonnent sur plus de 64 minutes.

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Stewart BELL attaque l’oeuvre comme multi-instrumentiste avec l’aide de son copain guitariste Phil ALLEN de Citizen Cain et s’adjoint ses complices du début, les chanteurs Simone ROSSETTI de The Watch, Arjen LUCASSEN d’Ayreon et Bekah MHAIRI de Grace & Legend.

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Dès les premières notes on reconnaît le style vocal d’un Simone ROSSETTI solennel dont la singularité le rend unique (même si on s’acharne toujours à le considérer comme un élude de Peter Gabriel). J’ai déjà été agacé par la voix un peu trop gutturale de Simone ROSSETTI mais cette fois-ci l’artiste dose quand même assez bien son instrument et les mixages intelligents avec les autres solistes rendent l’œuvre très digestible (sauf sur la dernière pièce « The Cupboard of Fear » où j’ai été dérangé par les hautes notes de ROSSETTI). Plus que digestible grâce à l’habile agencement entre les parties chantées et les élans instrumentaux progressifs qui sont nombreux. J’ai toujours pensé qu’une bonne pièce de rock progressif ne doit pas être « sur chantée » (les pièces longues que je préfère ne comportent jamais plus qu’un tiers de vocalises (c’est subjectif et bien entendu cela n’engage que moi)).

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Il n’y a aucun temps mort sur cet album. La première fois que je l’ai écouté je l’ai fait d’une traite sans jamais me lasser, sans jamais douter. Je me suis laissé emporter par le flot de notes habilement interprétées, sans être déconcentré par les fréquentes erreurs de mixage que l’on retrouve habituellement sur ce genre de production de la part d’un multi-instrumentiste (pour être franc il y a quelques cas mais pas trop).

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Ce deuxième volet de la trilogie m’apparaît plus homogène, moins lourd et mieux maîtrisé musicalement que le Part I. On sent bien un peu de lourdeur vers le milieu de l’avant-dernière pièce « The Probability Of Improbability » mais la pression descend vers une decrescendo plus apaisant pour finalement exploser à nouveau dans une densité musicale soutenue.

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L’album termine sur “The Cupboard Of Fear” une longue suite de 12 minutes ponctuée de 4 mouvements. C’est ici que ROSSETTI m’a un peu agacé (les hautes notes mentionnées plus haut). De plus la proportion entre partie chantée et portion instrumentale est la moins bien représentative d’un bon dosage. Trop de chant pas assez de progressif (c’est subjectif encore une fois). Donc l’album se termine en faiblesse par rapport à la force de ce qui a précédé.

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Malgré ces inconvénients qui sont bien minces, je considère l’album comme mon premier réel coup de cœur de 2017.