CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Il y a quelques mois de cela BIG BIG TRAIN (BBT) nous présentait l’excellent album « Grimspound », qui, vous le savez, a reçu des commentaires très élogieux de la part des fans et aussi des chroniqueurs. Mais voilà que le groupe nous en offre un autre sous le titre « The Second Brightest Star ». Si vous lisez attentivement les notes associées à ce nouvel opus vous découvrez que cette seconde sortie est composée de nouvelles chansons ainsi que des instrumentaux pour un total d’une quarantaine de minutes. Mais ce n’est pas tout, il y a aussi du matériel additionnel qui inclue trente minutes de musique où nous y retrouvons des chansons de « Folklore » (2016) et « Grimspound » (2017) en version allongées.

 

La pièce titre de cet opus ouvre l’album, c’est une belle chanson sans prétention, avec une prestation fantastique du chanteur David LONGDON. C’est un parfait exemple de ce qui est spécial au sujet de BIG BIG TRAIN. Ils ont la capacité de puiser dans un mélange de prog, pop, rock, jazz, folk et Canterbury pour créer un son très attrayant. Il y a quelque chose de très captivant sur cette chanson, et il en résulte une ouverture impressionnante à l’album. « Haymaking » est un instrumental teinté celtique et le premier de plusieurs instrumentaux divertissants figurant sur cette production. On peut noter le jeu du violon de Rachel HALL. « Skylon‎‎ » continue la série impressionnante de nouveau matériel, avec sa mélodie frappante et ses harmonies vocales.

 

Dans l’ensemble, l’album est assez moelleux, avec des moments plus calmes, surtout en raison de la présence d’un son plus acoustique comme sur « London Stone » et la sentimentale « The Passing Widow » ‎‎. Après une ou deux écoutes on se rend compte de la cohérence dans la suite des pièces, l’album coule sans heurt. « The Leaden Stour » est une autre piste splendide avec une section centrale instrumentale qui me rappelle un peu l’ère du groupe ‎‎Chicago‎‎. « ‎‎Terra Australis Incognita » ‎‎ clos la portion nouveauté avec un autre excellent instrumental.

 

Nous arrivons maintenant à la partie du matériel retravaillé des deux précédents opus via « Brooksland Sequence », « ‎‎London Plane Sequence » ‎‎ et ‎‎ « The Gentlemen’s Reprise » ‎‎. Bien que ces titres vous soient familiers, du moins pour ceux qui connaissent les originaux, vous n’y trouverez pas de moments redondants. En fait, j’ai beaucoup apprécié ces nouvelles versions.

 

BIG BIG TRAIN a déclaré récemment que cet album marque la fin d’un cycle d’enregistrements portant sur le paysage anglais. Ils se tourneront maintenant vers d’autres sources d’inspirations, ce qui, j’en suis certain, devrais être passionnant. Ces dernières années ont vu le groupe nous offrir une musique dès plus attrayante. Arriver si vite après « Grimspound », ‎‎cette deuxième étoile brillante‎‎ est une surprise inattendue et agréable. Un must pour tous les fans et aussi une bonne introduction pour les amateurs de prog qui ne sont pas familiers avec ce groupe de musiciens talentueux. ‎