CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

BAROCK PROJECT nous propose son cinquième album, « Detachment », deux ans après Skyline qui fut très apprécié par la critique et par les amateurs de prog italien. Le groupe prend tout un virage en nous offrant un album entièrement chanté en anglais. Ça me met dans le doute parce que je n’ai pas apprécié les version anglaises de Felona E Sorona (Le Orme), de Contaminazione (Il Rovescio de la Medaglia) ni celle de Per un Amico (PFM). Les versions anglaises ne passaient pas l’exercice de la comparaison avec les versions originales. Sauf que dans ce cas-ci il n’y a pas de comparaison possible puisque aucune version italienne n’est disponible. On écoute donc l’œuvre originale chantée en anglais en oubliant qu’on a affaire à un groupe italien.

 

Le groupe est composé de Luca ZABBINI (chanteur, claviériste et guitariste et seul membre de la formation d'origine de 2002), Marco MAZZUOCCOLO (guitare), Eric OMBRELLI (batterie et percussions) et Francesco CALIENDO (basse et nouveau membre de la formation). Peter JONES de la formation Tiger Moth Tales agit comme chanteur invité au même titre qu’Alex MARI et Ludovica ZANASI.

 

L’album comprend 13 pièces de durées variant entre 1 et 9 minutes pour un total fort remarquable de 75 minutes. Tout cela débute par une courte introduction au piano suivie d’un « Promises » amorcée de façon planante migrant en un rock étoffé d’une percussion intelligente supportant une mélodie rythmée. Vient « Happy to See You » une mélodie alternant voix et instruments avec beaucoup de dextérité. C’est une pièce parfaitement construite habillée de façon très efficace par les tirades symphoniques. Une belle guitare acoustique introduit La quatrième pièce « Happy to see You » et comme la pièce précédente c’est un agencement parfait entre voix, instruments, symphonie et riff de guitare costaud. Encore une pièce parfaite.

 

« Secret Therapy »  flirte avec un rock-pop bien fait qui s’écoute bien mais n’a pas le punch des pièces précédentes.  « Broken » est la pièce la plus longue avec ses 9 minutes et est chantée cette fois-ci par Peter JONES, elle offrE une mélodie moins lyrique et qui nécessite plusieurs écoutes pour en saisir les nuances. Musicalement parlant c’est encore une fois techniquement parfait avec pleins de développements. Ça nous amène au milieu de l’album avec à « Old Ghosts » une continuation évidente fabriquée de rythmes variés et d’une instrumentation habilement exécutée.

 

Le reste de l’album est de même facture. Rien à jeter. Mention honorable à « Waiting » et surtout à « Spies » qui finit l’album de très belle façon en nous laissant dans un état de satisfaction qui en redemande. J’ai hâte à la suite.